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    Streetpress : Droit de réponse de l’association AIDES et de Marc DIXNEUF, Directeur Général de AIDES

    • Publication

    À la suite de la mise en ligne le 28 janvier 2021 sur Streepress.com de l’article intitulé “ Culture du viol chez Aides, 15 salariés de l’ONG brisent l’omerta” par Marc Faysse & Aurélie Garnier, nous tenons à apporter plusieurs précisions aux lecteurs-rices sur les faits mentionnés.

    Tout d’abord, AIDES tient à exprimer son soutien aux victimes de violences et de harcèlement sexuel qui s’expriment dans l’article. Nous saluons leur courage et prenons la mesure de ces témoignages pour accroître, encore, nos engagements dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

    Nous devons néanmoins préciser quelques faits et rappeler les actions concrètes de AIDES contre les violences sexuelles et sexistes.  Elus-es, salariés-es et militants-es sont engagés-es à les faire cesser.

    Il n’y aucune impunité dans AIDES. Il n’y a pas de déni ou d’absence de mesure que ce soit au niveau individuel ou systémique. Pour chaque situation, des mises à pied et des sanctions claires sont prises. Un soutien est systématiquement mis en place pour les victimes. Un accompagnement psychologique et juridique est également systématiquement proposé. En cas d’agression, des procédures de licenciement ou de radiation des volontaires sont mise en place. Les faits sont traités.

    La lutte contre le sexisme systémique, autre fléau de la société patriarcale, est aussi un enjeu majeur au sein de l’association. Pour le combattre, des formations obligatoires sur les violences sexistes et sexuelles ont été dispensées en 2019 et 2020, et seront multipliées en 2021 pour que la majorité de nos militants-es en bénéficient.

    Les valeurs de non-jugement et de bienveillance présentées dans l’article comme terreau fertile des violences exprimées, sont au contraire des postures qui servent l’échange avec les personnes reçues dans AIDES, mais aussi les militants-es. Si ces valeurs permettent aux usagers-ères de faire part de leurs pratiques sexuelles ou de consommation de produits, elles sont aussi valables en interne pour permettre à tous-tes de s’exprimer, y compris sur des expériences de violences sexuelles. Pour les aider, depuis 2018 des systèmes d’alerte sont mis en place et des référents-es dédiés-es ont été nommé-es.

    Ces valeurs qui constituent l’ADN de l’association permettent la libération de la parole et ne justifient en aucun cas les abus qui sont présentés.

    Il est reproché à l’association d’invisibiliser la question du consentement dans ses supports de sensibilisation aux risques liés au chemsex. Pourtant, elle figure systématiquement dans ses brochures à destination des chemsexeurs. Les volontaires ou référents-es sur la thématique abordent cette question dans toutes leurs actions de prévention et groupes de paroles. A Paris notamment, plus de 700 personnes accueillies au SPOT depuis 2016 ont ainsi pu recevoir de l’information sur la notion de consentement dans le cadre des soirées « Chillout Chemsex ». Les référents-es du SPOT reçoivent de nombreux témoignages de personnes déclarant avoir subie des violences sexuelles, dans le cadre de soirées chemsex ou ailleurs. Pour chacun de ces témoignages, AIDES assure une écoute et met en place une orientation vers un psychologue spécialisé dans les violences sexuelles : une dizaine de personnes ont ainsi été orientées depuis mai 2020.

    La lutte contre les violences sexuelles et sexistes est un enjeu qui est et continue d’être investi au sein de AIDES. Nous tenons à saluer le travail de la large majorité de militants-es qui ont, depuis longtemps, intégré ces enjeux de lutte contre les violences sexuelles à leur quotidien, dans leurs missions de prévention comme dans leurs relations inter-professionnelles et personnelles.