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    RAPPORT D'ACTIVITÉ ET BILAN FINANCIER 2011

    • Publication

    Nous sommes en 2011 et la lutte contre le sida vit l’un de ses plus grands bouleversements depuis l’arrivée des thérapies antirétrovirales en 1996.

    Aujourd’hui, nous savons que nous pouvons arrêter l’épidémie. Les traitements, qui sauvent les malades, deviennent aussi un outil de prévention puisqu’ils limitent fortement le risque de transmission du virus. Une fin de l’épidémie est donc envisageable, grâce à l’accès généralisé à la prévention, au dépistage et aux traitements, et à condition que les droits de tous les êtres humains soient respectés.

    Ce qui était encore impensable il y a dix ans constitue aujourd’hui une révolution dans la façon d’envisager la lutte. encore faut-il s’en donner les moyens car un long chemin reste à parcourir : plus de 33 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde et pour deux personnes mises sous traitements, on déplore toujours cinq nouvelles contaminations.

    Pour garantir l’accès universel aux traitements et à la prévention, un investissement au niveau mondial de 15,4 milliards d’euros par an est nécessaire. Cet investissement pourrait prévenir 12,2 millions de nouvelles infections et 7,4 millions de décès liés au VIH entre 2011 et 2020. Ainsi, un effort financier dès aujourd’hui à la hauteur des besoins apparait comme la meilleure stratégie à moyen terme, car elle permettrait plusieurs milliards en France aussi la situation reste critique.

    Car à l’immense espoir suscité par la fin possible de l’épidémie correspond l’immense inquiétude de voir se réaliser un projet de société qui, par idéologie, inconséquence ou lâcheté, ferait le nid du virus. Une société du chacun pour soi et du droit du plus fort, une société de la répression où même la santé publique serait soumise à un individualisme forcené et où le VIH  redeviendrait  une affaire privée. Le risque est grand, car les épidémies virales ont ceci de particulier qu’il existe un lien direct entre la santé de chacun et la santé de tous. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’intervenir dès 2011 dans le débat public qui s’est ouvert à l’occasion des futures élections présidentielle et législatives, afin de porter haut et fort nos revendications. Oui, la fin du sida est possible d’ici quelques décennies.

    Bruno SPIRE
    Président de AIDES

    2011 en chiffres

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    Rapport d'activité 2011

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    Rapport financier 2011