POURTANT, JE M'APPELLE : une campagne contre les inégalités et les discriminations qui font le lit de l'épidémie du VIH.

Les personnes LGBTQI+, les migrants-es, les travailleurs-ses du sexe, usager-ères de drogues ou encore les personnes détenues sont particulièrement vulnérables au VIH. Les discriminations, inégalités et toutes les formes d’exclusion dont ils-elles sont victimes restreignent leur accès aux soins, aux traitements et à la prévention.

Ainsi, en 2019 en France, sur les 6 200 nouvelles découvertes de séropositivité  :

• 52 % concernent des personnes nées à l’étranger ;
• 40 % concernent des hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ;
• 35 % concernent des femmes, parmi lesquelles 81 % sont nées à l’étranger ;
• 2% des découvertes de séropositivités font suite à l’injection de drogues

Pour les personnes qui vivent avec le VIH, s’ajoutent le rejet, la mise à l’écart et la sérophobie quotidienne et institutionnalisée. En amont du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, AIDES lance une campagne pour lutter contre les inégalités et les discriminations qui font le lit de l’épidémie.

Le Parti-Pris : Mettre un visage sur les violences vécues par les minorités, déjà marginalisées, que sont les LGBTQI+, les migrants-es, les travailleuses-eurs du sexe, les usagers-ères de drogue et les séropositifs-ves grâce aux témoignages d'Eric, Fatou, Karine, Jonathan et Erwan. Cela permet de rappeler en quoi ces inégalités et discriminations, déjà inacceptables en soi car elles brisent des vies, nourrissent l'épidémie de VIH. Nous le savons, car les militants-es de AIDES font ce déplorable constat chaque jour, en accompagnant ces personnes.

Le dispositif : En raison du contexte sanitaire lié à la crise du Covid-19, la campagne se fera en ligne via la diffusion d'affiches, et de vidéos. Elle sera largement relayée sur les réseaux sociaux de AIDES (Facebook, Instagram et Twitter) afin de toucher le maximum de personnes et de faciliter le don spontané. Le hashtag de campagne #PourtantJeMappelle est également une invitation à libérer la parole de tous-tes sur les discriminations qu'ils-elles vivent, et la manière dont celles-ci impactent leur vie, leur santé.

Cette campagne vient soutenir l’ensemble des actions des lieux de mobilisations de l’association AIDES partout en France. Actions de prévention et d'accompagnement des personnes les plus vulnérables aux épidémies maintenues malgré un second confinement, dans le respect le plus strict des gestes barrières, afin de protéger les volontaires de AIDES ainsi que les publics rencontrés.

LE VIH M'ATTEINT
CERTAINS-ES M'ENFONCENT
AVEC AIDES, JE ME RELÈVE

Présents-es quotidiennement sur le terrain, les 2 240 militants-es de AIDES accompagnement les publics les plus vulnérables aux épidémies. Ils-elles ont rencontré en 2019, plus de 460 000 personnes. Parmi elles-eux, des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, des personnes séropositives, des usager-ères de drogues, des travailleuses-eurs du sexe, des personnes migrantes et des détenus-es. Les militants-es de AIDES sont confrontés au quotidien aux discriminations et inégalités dont ces personnes sont victimes. Ils-elles accueillent leurs histoires, leurs difficultés, sans jugement et leur proposent des solutions adaptées pour améliorer leur accès aux droits, à la santé et à la prévention.

La crise sanitaire que nous traversons confirme que les épidémies se nourrissent de la précarité, de la fragilité et des discriminations, autant qu’ils contribuent à les renforcer. C’est pourquoi AIDES a choisi, pour la nouvelle édition de son rapport sur les discriminations, de faire émerger la voix des communautés durement frappées par la crise de la Covid-19. Ce sont leurs paroles, leurs expériences, leurs difficultés d’accès aux droits et à la santé que le rapport retranscrit. AIDES travaille aussi à changer les représentations, à lutter contre les préjugés et à faire évoluer le droit, afin que la société progresse en faveur de l’égalité de traitement pour toutes et tous. En ce sens, AIDES lance en cette fin d’année, la campagne « Pourtant je m’appelle » et lance un appel au grand public : la lutte contre le VIH passe par la lutte contre les inégalités et discriminations.

Le rapport sur les discriminations 2020 de AIDES est à consulter ici.