Inédit : AIDES réuni plus de 120 représentants-es de la communauté LGBT pour construire ensemble des solutions dans la lutte contre le sida
- Communiqué
- 28.10.2016
Pour la première fois, plus de 120 représentants-es et acteurs-rices du monde LGBT se sont retrouvés-es le week-end dernier lors d’une conférence intitulée « RéLOVution » pour discuter des solutions qui permettront de vaincre l’épidémie de sida. Des commerçants, militants associatifs, responsables de média et d’applications de rencontres gays, médecins et experts-es en santé publique ont, à partir de données scientifiques et des nouveaux enjeux de prévention, débattu afin de mieux travailler ensemble en matière de lutte contre le sida chez les gays.
Un moment inédit d’engagement dans la lutte contre le sida
Les gays supportent de manière très déséquilibrée le poids de l’épidémie en France. Les chiffres rappelés par Virginie Supervie, épidémiologiste à l’Inserm, le montrent bien : 17 % de prévalence, près de la moitié des nouvelles contaminations (42 %) et 1% des gays deviennent séropositifs chaque année. Il s’agit donc bel et bien de la population la plus exposée au risque de contamination par le VIH.
Nous savons que si toutes les stratégies de prévention étaient combinées (TasP, PrEP, dépistage, TPE, préservatifs, etc.), atteindre les objectifs de l’ONUSIDA (90-90-90) serait possible, mettant ainsi fin à l’épidémie comme menace pour la santé publique d’ici à 2030. Autant de moyens qui dans la réalité sont encore méconnus et n’ont pas l’impact suffisant pour donner de vrais résultats. C’est pourquoi AIDES a convié des acteurs de l’ensemble de la communauté gay* du territoire national, mais aussi issus des Etats-Unis, de Belgique, de Suisse et d’Afrique, pour discuter ensemble de l’épidémie : une première en France. Cette rencontre a eu pour vocation de définir une stratégie convergente pour que les acteurs-rices parviennent à stopper la dynamique des contaminations. Chaque acteur-rice a pu comprendre et trouver le rôle qu’il-elle peut tenir pour mettre fin à cette épidémie.
L’outil de prévention qui émerge dans les débats : la PrEP
Autorisée depuis janvier 2016, la PrEP reste encore méconnue et peu distribuée. En effet, très peu de médecins généralistes en parlent à leurs patients gays alors que nombreux sont ceux qui pourraient être intéressés. « La capote ne peut pas rester l’unique axe. La PrEP n’est pas nécessairement pour tous, mais elle doit être accessible à tous et partout pour ceux qui en ont besoin », déclare Aurélien Beaucamp, Président de AIDES.
C’est l’ensemble des moyens de prévention qui doit être promu et défendu par les acteurs de la communauté gay pour se donner les moyens d’atteindre l’horizon de la fin des contaminations pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). La ReLOVution de ce week-end en appelle d’autres, à des échelons locaux et régionaux pour répondre aux demandes précises du territoire et rendre l’accès à l’information plus facile pour toutes et tous.