Je fais un don

    AIDES dévoile dans son rapport 2016 les chiffres édifiants de la discrimination qui touche encore les personnes séropositives

    • Communiqué
    • 30.11.2016

    AIDES dévoile dans son rapport 2016 les chiffres édifiants de la discrimination qui touche encore les personnes séropositives.

     

    Nous sommes en France en 2016 et des milliers de personnes sont toujours violemment discriminées en raison de leur séropositivité. Les publics les plus vulnérables au VIH restent marginalisés et de nombreux malades sont toujours privés d’un accès décent aux soins et aux droits. Dans VIH/ hépatites, la face cachée des discriminations, rapport réalisé en collaboration avec le Défenseur des droits, AIDES revient sur l’ampleur du phénomène.

     

    Situation amoureuse : « c’est compliqué ». Situation familiale : « c’est compliqué ». Situation professionnelle : « c’est compliqué ». Situation économique : « c’est compliqué ». Bref, vivre avec le VIH en 2016, c’est compliqué. Pas à cause du virus non : une personne séropositive correctement prise en charge a désormais la même espérance de vie que la population générale. Elle est généralement en bonne santé et grâce aux traitements, elle ne transmet plus le VIH. « Le virus qui pèse aujourd’hui le plus lourdement sur la qualité de vie des personnes séropositives, c’est celui de la discrimination », explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES.

     

    Les résultats de notre enquête VIH, hépatites et vousprésentés en première partie de ce rapport, confirment l’ampleur et l’impact de ces discriminations. Réalisée en mars 2016 auprès de 1080 personnes fréquentant nos actions, elle met en lumière la grande diversité des situations de discrimination vécues par les personnes vivant avec le VIH ou une hépatite :

     

    • 30% des personnes séropositives au VIH déclarent avoir été discriminées au cours des 12 derniers mois
      • 49% par un partenaire affectif et sexuel
      • 43% par des amis ou des membres de leur famille
      • 23% par des professionnels de santé
      • 16% dans leur milieu professionnel

     

    « Cette enquête montre le décalage considérable qui subsiste entre progrès thérapeutiques et perception sociale du VIH » explique Aurélien Beaucamp. Résultat : des personnes séropositives exprimant un sentiment d’isolement très fort et une qualité de vie dégradée.

     

    Parfois, c’est la loi elle-même qui discrimine. C’est ce que montre la seconde partie de ce rapport. Lorsque l’Etat pénalise le travail du sexe ou l’usage de drogue, lorsqu’il restreint l’accès aux soins de personnes malades parce qu’elles sont étrangères, lorsqu’il nie les personnes trans dans leur identité et refuse de reconnaître leurs droits, il entretient la discrimination et nourrit les épidémies de VIH et des hépatites. Comme l’écrit très justement la comédienne Marina Foïs en préface de notre rapport, « il ne s’agit pas de s’apitoyer, personne n’a besoin de la compassion d’usage. Il s’agit de légiférer. Et de trouver ceux qui auront le courage de le faire. »

    Venez découvrir :

    À télécharger

    La synthèse du rapport