Une table ronde sur la séropositivité en entreprise : une initiative signée BNP Paribas
- Mécénat
AIDES a eu l’honneur de participer à une table ronde sur le VIH en entreprise, organisée par le réseau Pride de BNP Paribas pour ses salariés-es. Couronnée d’un franc succès, cette conférence a permis d'échanger autour d'un sujet trop peu abordé dans l'entreprise en France. Elle en appelle d’autres !
Six jours après la Journée mondiale de lutte contre le sida, le réseau Pride France (réseau d’entreprises signataires de la Charte d’Engagement LGBT) de BNP Paribas a organisé une table ronde autour de la problématique du VIH en entreprise pour les salariés-es du groupe. L’événement, fort de ses 7 intervenants-es et de son thème innovant, a connu un succès certain : plus de cinquante personnes étaient présentes pour échanger autour de ce sujet qui reste absent dans le monde de l’entreprise en France.
L’ambiance, conviviale et dynamique, a été rythmée par les différentes interventions des invités-es : Anne Bouferguène, Directrice générale adjointe de Voyageurs du Monde, grande témoin venu partager sa propre expérience de cheffe d’entreprise et femme séropositive; des salariées du groupe BNP Paribas : Danielle Legros, Responsable d’Action Sociale France ; Karine Duffaud, gestionnaire individuelle de carrière et Berangère Petit le Toumelin, médecin coordonnatrice de la médecine du travail. Des membres du monde associatif étaient également présents : Laurent Pallot, Secrétaire général de AIDES ; Michel Simon, Président de LINK (fonds de dotation de lutte contre le sida) ; et Jean Spiri, Président du Crips.
La discussion s’est articulée autour des avancées en matière de lutte contre le sida, et des différentes manières de vivre sa séropositivité au sein de BNP Paribas. Mêlant informations sur le VIH/sida, contacts possibles au sein de l’entreprise et témoignages, ce format de table ronde a eu l’effet escompté. Chacun-e a pu apprendre de nouvelles choses, s’interroger, partager.
Le monde de l’entreprise a été décisif pour ce qu’Anne Bouferguène appelle sa « survie ». Il représente pour elle l’intégration et l’autonomie acquises au cours de sa vie. Pour de très nombreuses personnes, la sphère professionnelle a la même signification. C’est pour cela que c’est un élément clé de la lutte contre l’épidémie, qui se doit d’être neutre et bienveillant à l’encontre des personnes séropositives.
Le monde professionnel doit pouvoir offrir aux personnes séropositives la liberté de dévoiler ou non leur séropositivité, quel que soit leur choix, mais surtout de ne pas leur imposer, en raison du poids des représentations sociales, de la taire.
Il ne doit pas les surprotéger tout en leur laissant la possibilité de décider elles-mêmes si leur état de santé leur permet ou non d’accepter une promotion ou un voyage à l’étranger, comme pour n’importe quelle autre pathologie chronique.
Anne l'a justement rappelé : « l’exclusion tue plus que la maladie ». L'entreprise et les managers doivent donc être en capacité d'entendre l’annonce de la maladie sans devenir trop empathique ou excluante-s.
Cet événement en appelle d'autres!