AIDES dénonce les discriminations liées à la séropositivité
- Mécénat
L’édition 2016 du rapport VIH/hépatites : la face cachée des discriminations montre l'ampleur des discriminations subies par les personnes séropositives au VIH et/ou aux hépatites à travers ce travail réalisé en collaboration avec le Défenseur des Droits.
A la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 30 novembre, AIDES a dévoilé au cours d’une conférence de presse à la Maison du Barreau de Paris l’édition 2016 de son rapport VIH/ hépatites : la face cachée des discriminations, réalisé en collaboration avec le Défenseur des Droits, et préfacé avec force par l’actrice Marina Foïs. II dénonce les discriminations et entraves aux droits qui touchent encore les personnes séropositives. En France en 2016, la situation évolue toujours trop lentement : les publics les plus vulnérables à ces maladies restent marginalisés, et de nombreux-ses malades sont toujours privés-es d’un accès décent aux soins et aux droits.
AIDES a donc décidé de dénoncer l’ampleur du phénomène. Cette année, l’association va encore plus loin que pour sa première édition 2015 et ne souligne pas que les discriminations stricto-sensu subies par les personnes séropositives. En montrant le lien discriminations-vulnérabilité au VIH et aux hépatites, elle met en avant le fait que les discriminations font le lit des épidémies, et explique les actions qu’elle mène avec ses partenaires pour y mettre fin.
Le premier des cinq chapitres du Rapport présente les résultats de l’enquête « VIH/ hépatites et vous » et confirme l’ampleur et l’impact de ces discriminations, touchant principalement le milieu affectif et sexuel, mais également les milieux amical, familial, médical et professionnel. Parmi les 1080 personnes interrogées, 30% déclarent avoir subi des discriminations au cours des 12 derniers mois. Un résultat plus qu’inquiétant, qui prouve que les institutions ou la législation les tolèrent, voire les encouragent.
C’est pour cela que ce Rapport s’attache également à montrer que lorsque la loi exclut et discrimine, elle nourrit elle-même les épidémies. Les difficultés d’accès aux traitements contre l’hépatite C, la restriction de l’accès aux soins de personnes malades parce qu’elles sont étrangères, la négation des personnes trans dans leur identité et leurs droits, la pénalisation du travail du sexe ou l’usage de la drogue sont autant de situations qui entretiennent les discriminations, marginalisent ces différents publics et empêchent l’épidémie de reculer.
Lutter contre ces discriminations, c’est lutter contre le sida pour empêcher les nouvelles contaminations.
Nous remercions nos partenaires, le Fonds de dotation Barreau de Paris Solidarité et le laboratoire ViiV Healthcare pour leur précieux soutien à ce projet.
Conférence de presse en présence de Nathalie, femme séropositive victime de discriminations et témoin, Maître Dominique Attias, Vice-Bâtonnière du Barreau de Paris, Aurélien Beaucamp, Président de AIDES, Guillemette Quatremère, Mission Innovation Recherche Expérimentation de AIDES.