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    Mpox : 10 informations pour réduire les risques

    • Fiche pratique
    • 03.09.2024

    MPOX réduction des risques

    Tu es un homme ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, une personne trans ou un-e travailleur-euse du sexe, et tu as plus d’un-e partenaire sexuel ? Nous te proposons 10 possibilités pour réduire les risques vis-à-vis du Mpox (ancien « virus de la variole du singe » ou « Monkeypox ») pour toi mais aussi pour ton entourage en cas de contamination.

    Le 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché une urgence de santé publique de portée internationale face à la circulation active du virus Mpox de clade I en Afrique Centrale. En France, aucune infection par ce clade n’a été recensée à date et l’épidémie reste faible avec le variant de 2022. Dans l'actualisation de ses recommandations vaccinales concernant le Mpox, publiée le 2 septembre 2024, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la vaccination aux groupes les plus exposés au Mpox : les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH), les personnes trans multipartenaires et les travailleurs-ses du sexe. En complément de la vaccination, le respect des mesures préventives contre le Mpox est impératif pour réduire la transmission du virus, y compris pour les personnes vaccinées avec un schéma complet ! 

    Rappel des modes de transmission :

    • Lors de contacts physiques rapprochés particulièrement lors d’un rapport sexuel, même avec préservatif ;
    • Principalement, le contact direct avec une lésion ou une croute de lésion par le toucher, les frottements, les muqueuses génitales, anales et la bouche, en particulier par la salive ;
    • Contact indirect avec du linge, des tissus, des vêtements, des objets (sextoys…), des portes, du mobilier (via les mains, le corps…) ;
    • Contamination par la salive, les postillons, les crachats.

    En cas de doute sur une éventuelle infection, le-la médecin pourra établir un diagnostic à la seule vue ou procéder à un test PCR (c’est-à-dire un prélèvement sur les lésions). Pour limiter les risques d'infection et prendre soin de soi et de son entourage, voici nos 10 recommandations 👇

    1. S'INFORMER, C’EST LA CLÉ ✅ 

    Les pouvoirs publics ont mis en place « Mpox info service », une ligne d’appel pour toute questions sur l’infection par ce virus.

    Elle est joignable au 0 801 90 80 69 (numéro vert).

    2. S’AUTO CHECKER POUR MIEUX AGIR

    Parmi les signes évocateurs de l’infection au Mpox qui peuvent attirer ton attention :

    • fièvre ;
    • ganglions ;
    • boutons ;
    • lésions au niveau de l’anus ou du sexe ; 
    • douleurs ;
    • toux ou « angine ».

    Si tu as ces symptômes, tu es invité-e à contacter un médecin ou le 15, et à t’isoler préventivement.

    3. RÉDUIRE SON NOMBRE DE PARTENAIRES SEXUELS EN CAS D’ÉPIDEMIE 

    Réduire son nombre de partenaires ou éviter les partouzes sont aussi des moyens de réduire le risque, en cas de reprise de l’épidémie.

    4. AUTANT QUE POSSIBLE, FAITES VOUS VACCINER ! 

    Les coordonnées des lieux de vaccination et modalités de prise de rendez-vous sont disponibles sur les sites internet des agences régionales de santé (ARS) de ta région, ou en cliquant sur ce lien.

    ➡️ Voir les points clefs de la vaccination ci-dessous

    5. RECONSIDÉRER LE NOMBRE DE DOSES DE VACCINS POUR LES PERSONNES PLUS FRAGILES 

    Les personnes de santé plus fragile et potentiellement exposées au risque mpox, même vaccinées avec deux doses en 2022, sont invitées à discuter avec leur médecin de l’intérêt potentiel d’une dose supplémentaire de vaccin si leur situation immunitaire a changé depuis, notamment lorsqu’elles vivent avec le VIH.

    6. AUTANT QUE POSSIBLE, PRÉVENIR SES PARTENAIRES 

    ... et les personnes avec qui tu as pu avoir un contact rapproché.

    Ils-elles pourront ainsi rester attentif-ves aux signes évocateurs et accéder à une vaccination en priorité pour réduire le risque de développer des symptômes (voir l’encart vaccination ci-dessous).

    Tu peux aussi prévenir anonymement des partenaires via cet outil internet, en cochant la case « Mpox ». Un message sera envoyé à ton-tes partenaires afin de les inciter à se vacciner préventivement (dit de post-exposition).

    7. SOULAGER SA DOULEUR 

    Au-delà du paracétamol, si celui-ci s’avère insuffisant, des médicaments par voie orale ou des crèmes à appliquer sur les lésions douloureuses peuvent être prescrits-es.

    Une recommandation médicale existe en ce sens. Il faut savoir que certains médicaments oraux peuvent entrainer une dépendance dans certains cas.

    8. S’ISOLER DANS LA MESURE DU POSSIBLE 

    La recommandation de santé est de s’isoler 21 jours si tu es infecté-e.

    9. LIMITER LA TRANSMISSION AUX AUTRES 

    Si l’isolement n’est pas possible ou limité, il faut éviter au maximum d’exposer d’autres personnes au virus.

    Tu peux pour cela couvrir les boutons ou croutes, avec des pansements et éviter autant que possible les contacts.

    Si tu reçois des personnes, encore plus si elles sont plus vulnérables (femmes enceintes, enfants, personnes immunodéprimées parmi lesquelles les personnes vivant avec le VIH, les personnes avec un cancer ou une greffe d'organe), sois encore plus vigilant-e ! L'idéal est de nettoyer les surfaces, les tissus, les poignées avec lesquels tu as été en contact. Pense à porter un masque et des gants si tu cuisines pour autrui.

    Attention aux animaux de compagnie qui peuvent être porteurs et transmetteurs du virus également.

    Enfin, même une fois guéri, le port du préservatif est conseillé durant 8 semaines car il est possible que le virus soit (encore) présent dans le sperme.

    10. TROUVER DU SOUTIEN

    Un groupe d’auto-support a été créé par un volontaire de AIDES sur l'app Telegram (non anonyme sauf si on cache son numéro et met un pseudo) accessible en cliquant sur ce lien.

    VACCINATION MPOX : LES POINTS CLÉS 💉

    La protection offerte par la vaccination n’est pas immédiate après la première injection. Elle progresse régulièrement dans le temps mais n’atteindra son plein effet qu’après plusieurs semaines, après la deuxième injection. La prévention reste utile pendant les semaines qui suivent.

    La vaccination consiste en une injection sous-cutanée, avec un rappel au moins 28 jours plus tard. Ce rappel de deuxième dose peut être différé quelques semaines après le 28ème jour. Parles-en avec le médecin ou l’infirmier-ère la première fois, notamment si tu as des empêchements pour un rendez-vous 28 jours plus tard.

    Si tu vis avec le VIH, le vaccin fonctionnera aussi pour toi. Renseigne-toi auprès de ton médecin VIH. Une troisième dose est nécessaire pour les personnes immunodéprimées, dont des personnes vivant avec le VIH sans traitement antirétroviral, avec des CD4 bas (< 200/mm3), ou avec un sida déclaré ou récent.

    Une dose unique de vaccin est suffisante pour les personnes qui ont eu une vaccination antivarolique dans l’enfance, avant les années 1980. La protection conférée est assez rapide après cette unique injection (quelques jours).

    Point important : Si tu as été en contact rapproché avec une personne infectée, tu es prioritaire pour le vaccin dit « post-exposition ». Tu peux prendre rendez-vous dans un centre de vaccination/hôpital en précisant cette information. Tu peux aussi demander à la personne avec laquelle tu as été en contact de te déclarer comme « cas contact ».  

    🚨 Nouveauté 2024

    Dans son avis rendu public le 2 septembre 2024, la HAS recommande la mise en place des deux stratégies complémentaires de vaccination déjà déployées en 2022 :

    1. Une vaccination dite « préventive » pour les personnes non ou incomplètement vaccinées présentant un haut risque d’exposition au virus du Mpox, soit : les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples ; les travailleurs-ses du sexe ; les professionnels-les des lieux de rencontre sexuelle ; les partenaires ou les personnes partageant le même lieu de vie que les personnes mentionnées.
    2. Une vaccination dite « réactive » (ou de « post-exposition ») pour les personnes en contact avec des cas identifiés. La vaccination réactive doit idéalement être administrée dans les 4 jours suivant le premier contact à risque pour avoir une efficacité optimale, et au plus tard dans les 14 jours.

    La HAS préconise aussi l'administration d'une dose unique de rappel pour les personnes vaccinées avec un schéma complet il y a deux ans, en 2022.

    Enfin, la HAS ne recommande pas de vacciner les personnes ayant contracté le virus en 2022 ou dans les années suivantes.

    ➡️ Plus d'infos