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    Journée contre la sérophobie

    • Communiqué

    LE TASP : LA RÉVOLUTION MÉCONNUE DE LA LUTTE CONTRE LE VIH

    AIDES, première association de lutte contre le VIH et les hépatites virales en France, lance le samedi 24 avril la première Journée contre la sérophobie. Une journée pour dénoncer les discriminations et stigmatisations dont sont victimes les personnes séropositives. Aujourd’hui, une personne porteuse du VIH sous traitement ne transmet pas le virus : c’est la révolution Tasp (Treatment as prevention / Traitement comme prévention). Un acronyme qui traduit une réalité trop peu connue du grand public. Pour pallier cette méconnaissance qui nourrit stigmates et crainte du dépistage, AIDES dévoile à l’occasion de cette journée un dispositif digital et coloré !

    Le Tasp, kesako ?

    Début 2008, le « Bulletin des médecins suisses » publie un avis à l’usage des médecins, au titre volontairement provocateur « Les personnes séropositives ne souffrant d’aucune autre MST et suivant un traitement antirétroviral efficace, ne transmettent pas le VIH par voie sexuelle ». C’est une révolution dans la prévention et pour les personnes séropositives. Cela a permis de réévaluer les discours de prévention, le préservatif n’est plus l’unique moyen de ne pas transmettre le VIH.  Avoir une relation sexuelle avec une personne séropositive sous traitement dont la charge virale est indétectable, ce n’est plus une prise de risque. Cette réalité se pare alors d’un obscur acronyme anglais : le Tasp, pour Treatment as prevention (Traitement comme prévention) ou parfois en France I = I pour Indétectable = Intransmissible. En effet, grâce au traitement anti-VIH la présence du virus dans l’organisme est tellement faible qu’elle n’est plus détectable : le VIH est alors intransmissible

    Une arme majeure dans la lutte contre le VIH...

    En France on estime qu’environ 24 000 personnes ignorent leur séropositivité. Sans traitement, elles peuvent transmettre le virus sans le savoir et risquent de voir leur santé se dégrader. Un des freins majeurs au dépistage est la peur des conséquences d’un résultat positif. Parler du Tasp ou I = I permet de mettre l’accent sur le bénéfice à connaitre son statut sérologique et d’encourager le dépistage. Une étude réalisée en 2020 en Afrique du Sud a démontré que la promotion du message I = I encourage le recours au dépistage. Pour preuve, suite à une invitation à se faire dépister, 25% des hommes ayant été informés du rôle des traitements dans la non-transmission du virus ont répondu favorablement contre 14% des hommes n’ayant pas reçu l’information.

    Pour Aurélien Beaucamp, Président de AIDES « Informer, c’est lutter. Cela fait près de 15 ans que nous avons connaissance de I = I, pourtant, le message est encore trop peu diffusé. Cette Journée contre la sérophobie doit permettre de valoriser ce message extrêmement positif pour les personnes séropositives mais aussi pour l’ensemble de la population ».

    ... et contre la sérophobie !

    En 2017, AIDES réalise un sondage sur la perception des personnes séropositives par la population française. Cette enquête d’opinion montre à quel point les connaissances des français-ses sur le VIH n’ont pas été actualisées depuis l’arrivée des premiers traitements, au milieu des années quatre-vingt-dix. Elle met également en lumière la persistance de peurs irrationnelles et d’attitudes discriminatoires encore en vigueur dans une partie non négligeable de la population, en particulier chez les jeunes adultes. Ainsi :

    • 21% des parents interrogés (plus d’un sur cinq !) se sentiraient « mal à l’aise » si « l’un-e des enseignants-es de leur enfant était séropositif-ve ». Ce taux grimpe à 33% chez les moins de 35 ans ;
    • 16% des répondants-es en activité se sentiraient « mal à l’aise » à l’idée d’avoir « un-e collègue de travail séropositif-ve ». Ce taux grimpe à 30% chez les 18-24 ans ;
    • Enfin, 10% des répondants-es se disent gênés-es à l’idée de « fréquenter le même cabinet médical qu’une personne séropositive ». Ce taux grimpe à 15% chez les 18-24 ans.

    Les représentations erronées et les comportements excluant prennent leurs racines dans l’ignorance et le déficit d’information, tant sur les modes de transmission que sur les avancées thérapeutiques. C’est en ce sens que AIDES investit cette année la première Journée de lutte contre la sérophobie avec un dispositif digital 100% positif : une personne séropositive sous traitement ne peut pas transmettre le VIH !

    Du lundi 19 avril au samedi 24 avril, date de la première Journée contre la sérophobie, AIDES dévoile sur ses réseaux sociaux le dispositif #JournéePositive.

    Des quiz, visuels et vidéos permettront d’aborder les idées reçues sur le VIH pour les déconstruire et lutter ainsi contre les discriminations dont sont encore victimes les personnes séropositives.

     

    Contact presse :

    Adèle Simon

    06 98 68 01 68 / asimon@aides.org