Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a réuni les Etats donateurs de l’institution qui ont annoncé les 16 et 17 septembre derniers le montant de leur contribution pour les années 2017-2019. Créée en 2002, le Fonds mondial a sauvé 20 millions de vies à travers les programmes de prise en charge des malades.

Malgré ces progrès, 22 millions de personnes attendent encore un traitement antirétroviral. L’ONU a calculé qu’il était possible de mettre fin à la transmission du VIH d’ici à 2030 : il faut mobiliser 26 milliards de d’euros/an, soit 6 milliards de plus que la somme déjà existante.

Les sept Etats les plus riches de la planète ont tous répondu à l’appel de l’ONU et annoncé une hausse de leur contribution. Tous… à l’exception de la France. Le président Hollande, visiblement gravement touché par l’épidémie d’indifférence, est resté sourd à nos appels. A un tournant historique de la lutte mondiale contre le sida, François Hollande a une nouvelle fois fait le choix de l’inaction.

Coalition PLUS, avec AIDES, ont réagi à travers une campagne choc pour dénoncer le désengagement du président français, insensible aux 3 300 morts quotidiens de l’épidémie. Diffusée sur YouTube et sur les réseaux sociaux, cette campagne a été largement relayée : 15 jours après son lancement, la vidéo cumulait plus de  200 000 vues. Pourtant, malgré ce succès sur la toile, le président Hollande n’a pas daigné revoir sa copie : son Secrétaire d’Etat au développement André Vallini a confirmé le refus de la France d’en faire davantage lors de la conférence de Montréal le 17 septembre dernier. Coalition PLUS, AIDES et la COCQ-SIDA, ont dénoncé publiquement les conséquences de cet immobilisme français, qui se chiffrera en milliers de morts. Nous ne baisserons pas les bras et nous nous battrons sans relâche jusqu’à ce que chaque malade dans le monde ait accès aux traitements.