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    L’Actu vue par Remaides : « Loi contre la marche des Fiertés en Hongrie : des pays de l’UE haussent le ton »

    • Actualité
    • 08.06.2025

     

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    DR.

    Par Jean-François Laforgerie

    Loi contre la marche des Fiertés
    en Hongrie :
    des pays de l'UE haussent le ton

     

    Loi contre la marche des Fiertés en Hongrie : des pays de l’UE haussent le ton
    Front du refus. Dix-sept pays de l’Union européenne, dont la France, la Suède et les Pays-Bas, ont appelé à réviser une loi en Hongrie visant à interdire la marche des Fiertés, en se tournant vers la Commission pour agir « rapidement ». Explications.
    En fin d’article, d’autres infos LGBT+

    « Nous sommes profondément préoccupés par les récentes lois et amendements portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes LGBTQI+ », écrivent ces pays dans une lettre publiée le 27 mai. Le respect et la protection des droits humains, y compris des personnes lesbiennes, gays, bi et trans sont « inhérents à l’appartenance à la famille européenne », affirment-ils, cités par l’AFP. Sous l’impulsion du Premier ministre nationaliste Viktor Orban, le Parlement hongrois a adopté au printemps une loi visant à interdire la Pride. Le texte permet notamment aux autorités d’utiliser des logiciels de reconnaissance faciale pour identifier les personnes organisant ou assistant à l’événement. La Hongrie doit à tout prix « réviser » cette loi affirment ces 17 pays de l’UE dans leur missive. Ils appellent la Commission à agir « rapidement » le cas échéant. L’UE gèle déjà 18 milliards d’euros de fonds destinés à la Hongrie dans le cadre de différentes procédures liées à des inquiétudes concernant les droits des personnes LGBT+, des demandeurs d’asile, ainsi que les conditions de passation des marchés publics et les conflits d’intérêt. Les organisateurs de la marche des fiertés hongroise ont promis qu’ils marcheraient malgré tout dans les rues de Budapest le 28 juin, cortège auquel plusieurs députés-es européens-nes ont prévu de se joindre.

    Hongrie : l’UE demande le retrait d’une loi ciblant des ONG et des médias critiques
    La Commission européenne a réclamé à la Hongrie le retrait d’un projet de loi accusé de menacer des ONG et des médias indépendants, estimant qu’il constituerait « une violation grave » des principes de l’Union européenne s’il était adopté. Le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a déposé courant mai au Parlement hongrois
    un texte sur « la transparence de la vie publique », dénoncé par de nombreuses ONG comme une manœuvre pour faire taire toute voix critique dans le pays. « Nous n’hésiterons pas à prendre les mesures nécessaires si ce projet est adopté », a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un communiqué publié le 24 mai dernier. « La Commission a de vives inquiétudes concernant ce projet », a-t-il expliqué. « S’il était adopté en l’état, il constituerait une violation grave des principes et du droit de l’Union européenne. Par conséquent, nous demandons le retrait de ce projet du processus législatif ». Une vingtaine de députés-es européens-nes ont appelé la Commission à geler tous les fonds destinés à la Hongrie, accusant le gouvernement de Viktor Orban de « violations » répétées des lois européennes, dans une lettre rendue publique, le 22 mai.
    L’Union européenne gèle déjà 18 milliards d’euros de fonds destinés à la Hongrie dans le cadre de différentes procédures liées à des inquiétudes concernant les droits des personnes LGBT+, des demandeurs-ses d’asile, ainsi que les conditions de passation des marchés publics et les conflits d’intérêt. En vertu du projet de loi actuellement envisagé, les organisations « violant ou critiquant » les valeurs inscrites dans la Constitution, notamment « la primauté du mariage, de la famille et des sexes biologiques », pourront être placées sur une liste noire. Dans ce cas, elles devront demander une autorisation pour recevoir des fonds de l’étranger. Leurs comptes en banque seront placés sous surveillance et les transferts de donateurs-rices bloqués s’il s’avère que le but de cet argent est d’« influer sur la vie publique ». En cas d’infraction, les amendes pourraient atteindre 25 fois le montant de l’aide reçue, avec menace d’interdiction des activités en cas de récidive. L’opposition a dénoncé une « poutinisation » de la Hongrie. Plus de 300 ONG et médias, parmi lesquels Amnesty et Transparency International, ont signé une lettre commune dénonçant une manœuvre « autoritaire pour rester au pouvoir », à un an d’élections législatives qui s’annoncent serrées. Il s’agit de « faire taire toutes les voix critiques et d’éliminer ce qui reste de la démocratie hongroise » sur le modèle de ce qui se passe « en Russie », ont-ils estimé.

    En bref, d'autres infos LGBT+

    Rugby : enquête à Paris après des accusations de propos lesbophobes au Stade français
    Une enquête a été ouverte à Paris après la plainte d’une dirigeante de la section féminine du club de rugby du Stade français contre le directeur sportif de celle-ci, accusé de harcèlement et de propos lesbophobes, a indiqué le parquet mardi 27 mai, sollicité par l’AFP. Le ministère public a confirmé « que cette plainte reprochant des faits de harcèlement moral et des propos homophobes par la direction du Stade Français a été reçue au parquet de Paris le 14 janvier, et confiée en enquête à la Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes (BRDP) ». Mediapart avait révélé, il y a quelques semaines, ces accusations. Une enquête interne au Stade Français a été menée et début janvier, le dirigeant a écopé d’un blâme. Mais selon Mediapart, les propos homophobes et sexistes ainsi que le harcèlement n’ont pas été « retenus » contre le directeur sportif. Les témoignages font état d’insultes lesbophobes, dénigrant la sexualité des joueuses.

    Un médecin ultraconservateur et homophobe demande à la Cour suprême de restreindre l'accès à la Prep pour la communauté LGBT+
    Steven Hotze, médecin connu pour ses positions homophobes, souhaite restreindre l’accès des personnes LGBT+ aux traitements préventifs contre le VIH (Prep). La Cour suprême des États-Unis doit se prononcer sur cette demande, explique le site RTL Info (24 mai). Aux États-Unis, son nom n’est pas inconnu : Steven Hotze est un médecin de Houston, célèbre pour avoir relayé de nombreuses théories conspirationnistes, notamment à propos de la Covid-19. Président des Républicains conservateurs du Texas, ce médecin de 74 ans a fait de l’opposition à la communauté LGBT+ l’un de ses principaux combats. Comme l’explique The Guardian, il a récemment intenté un procès contre l’État fédéral américain pour demander la réduction de la couverture santé de la Prep. En 2020, l’entreprise d’assurance santé de Hotze, Braidwood Management, avait déjà saisi les tribunaux sur ce sujet. Selon lui, la Prep « encouragerait les comportements homosexuels », contraires à ses convictions religieuses. Un tribunal très conservateur du Texas lui a donné raison, mais l’administration fédérale avait fait appel de ce premier jugement. L’affaire se retrouve aujourd’hui devant la Cour suprême. Si cette dernière donne un avis favorable à l’entreprise, 39 millions de personnes pourraient perdre l’accès à des services de santé auxquels elles ont droit actuellement, précise The Guardian. De son côté, l’université de Yale a publié une étude dans laquelle elle estime que 2 000 infections supplémentaires au VIH pourraient survenir chaque année si cette interdiction de prise en charge de la Prep entrait en vigueur.