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    L’Actu vue par Remaides : « Coupes américaines : l’OMS, en déficit massif, annonce de nombreux licenciements »

    • Actualité
    • 11.05.2025

     

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    Photo : Brooke Anderson

    Par Jean-François Laforgerie

    Coupes américaines : l'OMS, en déficit massif, annonce de nombreux licenciements

    Les conséquences des décisions de l’administration Trump dans le champ de la santé mondiale n’en finissent pas. Preuve en est avec la décision de l’Organisation mondiale de la santé de supprimer des postes dans le cadre d’un plan de rigueur sans précédent.
    En fin d’articles, d’autres infos Monde.

    Confrontée à un trou budgétaire historique allant jusqu’à 650 millions de dollars pour l’exercice 2026-2027, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, mardi 22 avril, un plan de rigueur sans précédent. En cause, le refus des États-Unis, principal contributeur historique, de verser leurs contributions statutaires pour 2024 et 2025, ainsi que des coupes drastiques dans leur aide publique au développement. « Cela signifie que nous sommes confrontés à un déficit concernant la masse salariale compris entre 560 et 650 millions de dollars », a déclaré le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus aux États membres. La décision de Washington, prise sous l’administration Trump, s’accompagne d’un gel quasi total de son aide étrangère, affectant directement les projets de santé à l’échelle mondiale. Plusieurs autres pays ont également diminué leurs contributions, aggravant la situation. L’OMS, qui anticipe un retrait complet des États-Unis dès janvier prochain, a lancé une réorganisation interne pour faire face à cette crise. « Nous commençons par des réductions au sein de la direction », a précisé Tedros Adhanom Ghebreyesus, en soulignant que les mesures les plus lourdes frapperont le siège genevois. Si aucune estimation précise des suppressions de postes n’a été fournie, le directeur général a toutefois assuré que la réduction ne signifierait pas nécessairement la suppression d’un quart des effectifs, bien que le déficit corresponde à 25 % des coûts salariaux actuels.

    En bref, d'autres infos Monde

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    Première historique : le Fonds mondial soutient l'approvisionnement de première intention contre le VIH fabriqué en Afrique

    Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a franchi une étape historique en soutenant l’approvisionnement – pour la première fois – en traitement de première intention contre le VIH fabriqué en Afrique. Le traitement ― une association d’antirétroviraux appelée TLD (ténofovir, lamivudine et dolutégravir) et préqualifiée par l’Organisation mondiale de la santé ― a été acheté auprès d’une grande entreprise pharmaceutique kenyane et livré au Mozambique. Le volume fourni permettra de traiter plus de 72 000 personnes par an dans le pays. « Cette étape historique souligne l’engagement ferme du Fonds mondial à promouvoir la fabrication régionale et le renforcement des capacités, a déclaré Hui Yang, directrice du département de l’Approvisionnement au Fonds mondial. En favorisant la production basée en Afrique, nous renforçons la sécurité des approvisionnements et nous élargissons l’accès à des produits de santé de qualité et abordables sur l’ensemble du continent, contribuant ainsi à la sécurité sanitaire mondiale. » Le Fonds mondial travaille avec des partenaires comme les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, les communautés économiques régionales africaines, la Société financière internationale (IFC) de la Banque mondiale et Unitaid pour faire progresser le renforcement des capacités régionales en matière de fabrication et d’approvisionnement en Afrique. Le Fonds mondial a notamment acheté certains médicaments antipaludiques, des moustiquaires imprégnées d’insecticide et des médicaments essentiels, tels que le cotrimoxazole, auprès de fabricants basés en Afrique, conformément à ses exigences en matière d’assurance qualité. « Accélérer et intensifier les achats et la fourniture de produits de santé de qualité et à prix compétitifs fabriqués en Afrique, y compris des antirétroviraux, sur l’ensemble du continent demeure une priorité absolue pour le Fonds mondial, a déclaré Mark Edington, directeur de la Division de la Gestion des subventions au Fonds mondial. Nous nous réjouissons de poursuivre notre collaboration avec le secteur, en plein essor, de la fabrication de produits de santé en Afrique. »
    Plus d’infos ici.

    L'UE veut investir 500 millions d'euros pour attirer les chercheurs-es américains-es

    L’Union européenne va proposer une « nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros » pour la période 2025-2027 « afin de faire de l’Europe un pôle d’attraction pour les chercheurs », a annoncé lundi 5 mai la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. « Le rôle de la science à l’heure actuelle est remis en cause. L’investissement dans la recherche fondamentale, libre et ouverte est remis en question. Quelle énorme erreur d’appréciation (...) La science est la clé de notre avenir ici en Europe », a-t-elle affirmé, en clôture de la conférence « Choose Europe for Science ». Cette conférence, organisée à Paris à l’initiative du président Emmanuel Macron, vise notamment à attirer les scientifiques en poste aux États-Unis, dont les travaux de recherche sont menacés par les politiques de l’administration Trump. Vantant les « investissements stables et soutenus » et l’« infrastructure » favorables à la recherche en Europe, Ursula von der Leyen a annoncé des mesures pour pallier ses « lacunes », notamment « une nouvelle "super-subvention" d’une durée de sept ans » ainsi que le doublement jusqu’en 2027 du « complément » versé aux bourses de recherche. « À moyens et longs termes : avec nos États membres, nous voulons atteindre l’objectif de 3 % du PIB pour l’investissement dans la recherche et le développement d’ici à 2030 », a-t-elle ajouté. Lors de cette même conférence à la Sorbonne, Emmanuel Macron a annoncé des investissements pour attirer les chercheurs-ses étrangers-ères. Les 100 millions d’euros d’argent public supplémentaires pour les attirer seront financés par une réserve du programme d’investissement public France 2030. « Personne ne pouvait penser que cette très grande démocratie du monde, dont le modèle économique repose si fortement sur la science libre », « allait faire une telle erreur », a déclaré le président français lors de cette conférence.

    L'Afrique du Sud appelée à intervenir d'urgence pour sauver les programme de traitement du VIH
    Des scientifiques sud-africains-es ont mis en garde, mardi 6 mai, sur le fait que si le gouvernement sud-africain n’intervient pas de toute urgence pour sauver les programmes de traitement du VIH dans le pays, les infections pourraient augmenter de 565 000 cas au cours de la prochaine décennie et 600 000 personnes supplémentaires pourraient décéder des suites du sida pendant cette même période, indique l’AFP. « Alors que les programmes de lutte contre le VIH/SIDA s’effondrent et que des vies sont perdues, le Président Cyril Ramaphosa et le gouvernement d’unité nationale sont indifférents », a dénoncé le professeur François Venter, expert dans le champ du VIH/sida affilié à l’Université du Witwatersrand. Il a qualifié de regrettable les lenteurs du ministère de la Santé à obtenir des fonds d’urgence du Trésor pour faire face à la situation, souligne le site 360 Afrique. Les États-Unis ont récemment suspendu presque toute l’aide au développement à l’étranger à l’échelle mondiale, y compris le Plan d’urgence présidentiel américain de lutte contre le sida (Pepfar) et les subventions aux instituts de recherches. De son côté, la professeure Linda-Gail Bekker, du Centre Desmond Tutu sur le VIH à l’Université du Cap, a averti que les infections supplémentaires pourraient coûter aux services de santé du pays près de deux milliards de dollars (32 milliards de rands) supplémentaires au cours des prochaines années. L’association des universités sud-africaines (USAf) devait finaliser, mi-mai, un rapport détaillant l’impact de l’arrêt du financement de la recherche américaine sur les établissements d’enseignement supérieur du pays. Fin mars, 35 programmes de onze universités avaient déjà perdu 1,5 milliard de rands (la monnaie sud-africaine) de la part des Instituts de santé américains. L’Afrique du Sud compte le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH au monde, avec environ 7,8 millions de personnes vivant avec le virus. Environ 5,9 millions d’entre elles bénéficient d’un traitement, indique l’AFP.

    Le gouvernement Trump va donner 1 000 dollars aux "clandestins" pour qu'ils-elles "s'auto-expulsent" !

    Cynisme. Le gouvernement de Donald Trump a annoncé lundi 5 mai qu’il allait payer des personnes immigrées en situation irrégulière pour qu’elles s’« auto-expulsent », c’est-à-dire qu’elles retournent d’elles-mêmes vers leur pays d’origine. Il prévoit de prendre en charge leurs frais de transport et de leur allouer une somme de 1 000 dollars, versée après leur retour dans leur pays, selon un communiqué du ministère de la Sécurité intérieure (DHS). D’après Donald Trump, les personnes choisissant de suivre cette voie pourraient ensuite se voir proposer de revenir aux États-Unis légalement. Dans le communiqué du DHS, la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a assuré que « quand on est (aux États-Unis) illégalement, l’auto-expulsion est le meilleur moyen ― le plus sûr et le plus économique ― de quitter les Etats-Unis pour éviter de se faire arrêter ». Le processus de départ doit se faire via l’application pour téléphone portable CBP Home, a précisé le DHS, assurant qu’il s’agissait là d’« une façon digne de quitter les États-Unis ». Dans son communiqué, le ministère estime que cette procédure « va permettre de baisser les coûts d’une expulsion d’environ 70 % ». Selon lui, le coût moyen de l’arrestation, la détention et de l’expulsion d’une personne en situation irrégulière aux États-Unis est actuellement de 17 121 dollars. Les derniers chiffres officiels évaluaient à environ 11 millions le nombre de personnes sans titres de séjours valides aux États-Unis en 2022.

    Un autotest urinaire de dépistage du VIH obtient la certification de préqualification de l'OMS

    Le kit d'autotest urinaire de dépistage du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) de Beijing Wantai Biological Pharmacy Enterprise a été ajouté à la liste des produits de diagnostic in vitro préqualifiés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), selon un communiqué cité par le site MT Newswires (7 mai). Ce kit de diagnostic des anticorps anti-VIH de type I dans l'urine (méthode à l'or colloïdal), est le troisième produit de diagnostic du VIH de la société pharmaceutique chinoise à recevoir une certification de préqualification de l'OMS, selon le communiqué.