L’Actu vue par Remaides : « Chantage au VIH : la peur doit changer de camp ! »
- Actualité
- 28.04.2025
Création d'Anthony Leprince pour Studio Capuche pour le
numéro spécial de Remaides consacré à la sérophobie.
Par Fred Lebreton
Spécial Sérophobie :
Chantage au VIH : la peur doit
changer de camp !
Ces dernières années, plusieurs affaires de chantage au VIH ont été médiatisées. Des personnes très mal intentionnées ont menacé des personnes vivant avec le VIH de révéler publiquement leur séropositivité, souvent contre de l’argent. D’autres, sans être directement menacées, ont privilégié le secret pour éviter le risque de pression, de chantage. Remaides revient sur ce phénomène très spécifique au VIH (personne ne fait de chantage au diabète ou au cancer…) et qui fait le lit de la sérophobie.
Il ne s’agit pas, ici, de dresser une liste exhaustive de tous les cas de chantage au VIH. Par ailleurs, il est impossible de recenser le nombre exact de personnes vivant avec le VIH qui ont été victimes de chantage en raison de leur statut sérologique. En effet, pour des raisons de confidentialité et de protection des droits individuels, certains cas ne sont pas toujours rendus publics. Mais revenons sur quelques cas qui illustrent bien comment le chantage autour de la séropositivité repose sur la stigmatisation sociale et les préjugés, exploitant les peurs et les discriminations liées au VIH/sida. Chacune de ces personnes a dû faire face à différents niveaux de pression ou de menace en lien avec son statut sérologique. Ces affaires illustrent la stigmatisation persistante autour du VIH/sida et la pression pour garder les informations de santé personnelle confidentielles, afin d’éviter la discrimination, voire l’extorsion.
Greg Louganis : Cacher son statut pour éviter des répercussions sur sa carrière
Greg Louganis est un plongeur américain, largement reconnu comme l’un des meilleurs plongeurs de tous les temps. En plus de sa réussite sportive, il est devenu une figure emblématique pour ses contributions à la sensibilisation sur le VIH/sida. Le plongeur médaillé d’or olympique en 1984 et 1988, cinq fois champion du monde (entre 1978 et 1986) a révélé sa séropositivité en 1995. Il a ensuite partagé qu’il avait vécu dans la peur et la stigmatisation, et qu’il ressentait parfois une pression à cacher son statut pour éviter des répercussions sur sa carrière et sa vie personnelle.
Charlie Sheen : « J’ai versé des millions à ces charlatans »
L’affaire de chantage au VIH qui a le plus défrayé la chronique ces dernières années est celle qui concerne Charlie Sheen. L’acteur et producteur américain a dévoilé publiquement sa séropositivité en 2015, révélant qu’il avait été soumis à des années de chantage par des personnes menaçant de divulguer son statut s’il ne les payait pas. Extrait de sa lettre ouverte publiée le 17 novembre 2015 sur le site d’info américain Today : « Au milieu de cette période complexe et difficile, j’ai, dans un état d’égarement, engagé la compagnie de personnes peu scrupuleuses. Malgré leur réputation douteuse, j’ai toujours mis en avant l’honnêteté et l’usage de préservatifs en ce qui concerne ma maladie. Malheureusement, ma vérité est rapidement devenue leur trahison, donnant lieu à un torrent de chantage et d’extorsion dans ce cirque de tromperie. À ce jour, j’ai versé des millions à ces escrocs maîtres-chanteurs. Pris dans un vide de peur, j’ai permis à leurs menaces de priver mes enfants de leur futur, tandis que mon “secret” restait, pensais-je, entre leurs griffes ».
Conchita Wurst : un ex petit-ami menace de révéler sa séropositivité
Autre affaire très médiatisée, en avril 2018, la chanteuse autrichienne Conchita Wurst, a révélé être séropositive « depuis plusieurs années ». Victime d’un chantage, celle qui a remporté l’Eurovision en 2014, a choisi de faire cette révélation elle-même, avant que quelqu’un d’autre ne s’en charge. « Cette information ne regarde pas le public, mais un ex petit ami menace de la révéler. Je ne donnerai à personne le droit de m’effrayer et d’influer sur ma vie », a ainsi écrit l’interprète de Rise Like a Phoenix dans un long message alors publié sur son compte Instagram.
Gareth Thomas : « Plus il y a de personnes qui connaissent votre statut, plus vous vous sentez vulnérable et sous l’emprise de ces personnes »
Impossible de ne pas citer l’ancien capitaine du XV gallois, Gareth Thomas. Dans une interview accordée à Remaides (numéro 125/automne 2023), l’athlète, ouvertement gay et séropositif, revenait sur le poids du secret autour de son statut sérologique : « Ce que m’ont appris ces coming out successifs, c’est que, plus quelque chose est intime, plus vous devenez vulnérable. Mon statut VIH était quelque chose de très intime que j’avais choisi de ne jamais révéler à qui que ce soit, parce que personne n’avait vraiment le droit de le savoir. Je savais que cela n’affecterait pas la façon dont je pouvais vivre ma vie au quotidien (…). Ma séropositivité était une information d’ordre privé, mais d’autres personnes connaissaient mon statut sérologique et menaçaient de le révéler. Plus il y a de personnes qui connaissent votre statut, plus vous vous sentez vulnérable et sous l’emprise de ces personnes ».
Mathieu Ferhati : « J’étais tétanisé par la peur, c’était comme une prise d’otage psychologique »
En France aussi, des cas de chantage au VIH ont été rendus publics. Dans une interview accordée à Remaides (numéro 113/automne 2020), Mathieu Ferhati, acteur connu dans le porno gay et escort, revenait sur son expérience d’une tentative d’extorsion en raison de sa séropositivité : « Lors d’un voyage en Thaïlande (…) j’ai accepté un plan à trois sans préservatif avec deux mecs qui se disaient sous Prep. Je leur ai dit que j’étais moi-même sous Prep. En réalité, j’étais sous Tasp, avec une charge virale indétectable, donc je savais que je ne pouvais pas transmettre le VIH. Après notre rapport sexuel, un des deux hommes s’est connecté sur Grindr et m’a dit qu’un de ses contacts venait de lui dire que j’étais séropositif et que je cherchais sciemment à transmettre le VIH à mes partenaires. J’ai nié, mais il m’a demandé de prouver que je n’étais pas séropositif en allant faire un test avec lui à l’hôpital. J’ai découvert qu’il n’était pas sous Prep et j’ai commencé à paniquer car j’avais menti sur mon statut sérologique. J’étais dans un pays étranger et dans certains pays, une personne séropositive peut être poursuivie en justice pour tentative de transmission du VIH, même sous traitement avec une charge virale indétectable. La soirée a viré au cauchemar quand il m’a confisqué ma pièce d’identité et a proféré des menaces de mort contre ma famille. J’ai fini par lui dire que j’étais séropositif. Je l’ai accompagné à l’hôpital pour qu’il fasse un TPE. Sur place, il a exigé que je paie ses frais hospitaliers et en sortant il m’a demandé de retirer de l’argent à un distributeur. J’étais tétanisé par la peur, c’était comme une prise d’otage psychologique mais j’ai refusé de céder à sa demande. De retour à son hôtel, il a proféré des horreurs sérophobes en me disant que les personnes comme moi ne devraient pas avoir le droit de vivre. J’ai trouvé la force de quitter sa chambre. J’ai regagné mon hôtel. Je me suis enfermé pendant deux jours totalement traumatisé et puis finalement j’ai décidé d’aller à la police pour porter plainte contre lui. Depuis ce jour-là, j’ai décidé que plus jamais je ne mentirai sur ma sérologie et que je n’avais pas à me cacher, ni à avoir honte d’être séropositif ».
Yassin Chekkouh : « Fais gaffe, il a le sida ! »
Le chantage au VIH n’épargne personne. Coach sportif, mannequin et activiste dans la lutte contre la sérophobie, Yassin Chekkouh a témoigné de son expérience dans une interview accordée à Remaides (numéro 126, hiver 2023) : « Je commençais à être visible sur Instagram. Je fréquentais le milieu de la nuit queer et je pense que cela a attisé une forme de jalousie et de méchanceté. Certains mecs ont su que j’étais séropo et ont commencé à parler dans mon dos. Ils utilisaient mon statut sérologique pour me nuire littéralement. À l’époque, je n’étais pas out en tant que séropo. Sur les applis, je disais que j’étais sous Prep. Il y a tellement de sérophobie sur les applis que c’était une façon de me protéger. Et puis, je n’avais pas envie de déballer mon passé, mon vécu et mon histoire à un plan cul ; et de toute façon, ma charge virale était indétectable. Un jour, un mec vient me parler sur Grindr et quand je lui ai dit que je prenais la Prep, il m’a répondu : “Ah bon, t’es sûr ? Laisse-moi te raconter une histoire… C’est l’histoire d’un mec qui part en Thaïlande, qui rencontre un Brésilien sur une plage… “. Non seulement le mec savait que j’étais séropo, mais il connaissait tous les détails de mon histoire ! Je me souviens que j’étais au travail et j’ai dû m’asseoir car je faisais une crise d’angoisse. J’ai réalisé que ma séropositivité était devenue un sujet de commérage, alors que j’essayais désespérément de contrôler, qui était au courant ou pas. Une autre fois, j’étais en soirée avec mon ex, qui était un chanteur un peu connu. On discute avec un mec super sympa et à peine partis, le mec en question va voir le manager de mon ex et lui dit : “Il faut absolument que tu préviennes ton artiste, que Yassin a le sida et qu’il est dangereux”. Autre exemple, quand je postais une photo de moi avec un mec sur Insta, une fois sur deux le mec recevait un message privé du genre : “Fais gaffe, il a le sida !”. On me collait une étiquette “sida” sur le front sans avoir le courage de m’en parler en face et sans même utiliser les bons termes. J’en étais arrivé à un stade où c’était devenu vraiment trop lourd à porter et je commençais à devenir parano. Je n’osais même plus faire de nouvelles rencontres, parce que je me disais que rencontrer quelqu’un, ça voulait dire potentiellement me faire outer, retraverser des trucs que je n’avais pas envie de revivre. J’ai subi une forme de chantage au VIH de la part de certains mecs gays. Ils utilisaient mon VIH comme une arme de nuisance. J’aurais aimé avoir plus d’empathie et plus d’humanité de la part de ma propre communauté ».
Hisanori : « Je vais dire à tout le monde que tu es séropo. Comme ça, tu n’auras plus jamais de travail dans l’audiovisuel »
Les personnalités publiques ne sont pas les seules à être victimes de chantage au VIH. Dans une interview accordée à Remaides (numéro 129/automne 2024), Hisanori, premier dauphin à l’élection de Mister Ours 2024, témoigne, lui aussi, à ce sujet : «Au Japon, j’ai eu une dispute avec un mec qui connaissait ma séropositivité et qui s’est servi de ça contre moi pour me nuire. Il m’a menacé sur le mode : “Je vais dire à tout le monde que tu es séropo. Comme ça, tu n’auras plus jamais de travail dans l’audiovisuel”. Je ne me suis pas laissé intimider et je me suis dit que la meilleure façon de faire cesser ce genre de chantage serait d’en parler ouvertement sur mes réseaux sociaux ».
Joséphine : « Ma famille au pays était déjà informée de ma séropositivité avant que je leur en parle »
Parfois sans passer par la case chantage, des personnes font circuler le statut sérologique de personnes de leur propre communauté afin de leur nuire. Très peu de femmes noires vivant avec le VIH témoignent à visage découvert. Une des raisons qui peut expliquer ce manque de visibilité est le poids de la sérophobie dans certaines communautés. C’est ce qu’expliquait Joséphine, militante de AIDES et originaire du Burundi, dans une interview à Remaides (numéro 127/printemps 2024) : « Si je me réfère au groupe de femmes que j’accompagne à Rouen, il y a toujours une forte sérophobie dans la plupart des communautés noires. Quand une personne est dépistée séropositive, non seulement elle est rejetée ici [en France], mais son statut sérologique est divulgué dans son pays d’origine. C’est ce qui m’est arrivé. Ma famille au pays était déjà informée de ma séropositivité avant que je leur en parle. La stigmatisation est encore plus forte chez les femmes et la plupart d’entre-elles n’osent pas affronter ce rejet. Elles préfèrent ne rien dire. Elles se murent dans le silence ».
« Cela se termine aujourd’hui, je reprends ma liberté »
Derrière tous ces témoignages souvent traumatiques, un point commun : le besoin de reprendre le contrôle sur son histoire. Sortir du silence pour les personnes victimes de chantage au VIH, cela veut dire sortir du placard de la peur et de la honte, encore trop souvent associé au VIH. Fréquemment, ce « coming out » VIH s’accompagne d’une envie de militer et d’être visible pour toutes les personnes qui ne peuvent pas (encore) l’être. C’est ce qu’exprimait Charlie Sheen dans sa lettre ouverte en 2015 : « Cela se termine aujourd’hui. Je reprends ma liberté. Les balances de la justice vont rapidement et justement se rééquilibrer. J’accepte cette maladie, non pas comme une malédiction, mais comme une opportunité et un défi. Une opportunité d’aider les autres et un défi pour m’améliorer. Chaque jour, des personnes dans le monde remplissent leurs devoirs professionnels tout en vivant avec divers handicaps et maladies. Traité, le VIH n’est pas différent. Mes jours de fêtes sont derrière moi, mes jours de philanthropie m’attendent », écrivait la star américaine. Pour Joséphine, être visible en tant que femme noire vivant avec le VIH est avant tout un acte militant : « J’ai décidé de témoigner à visage découvert pour briser ce silence autour du VIH. Ce n’est pas marqué sur mon visage que j’ai le VIH et les gens qui m’aiment vont m’aimer comme je suis, avec ou sans VIH. Ce que je peux dire aux personnes qui hésitent à parler de leur séropositivité à leur entourage, c’est que non seulement cela enlève un poids énorme, mais cela fait aussi le tri des vrais amis. On peut se faire tout un monde des réactions des autres et on peut parfois être agréablement surpris ».
« Je vais bien et je suis plus forte »
Même son de cloche pour Conchita Wurst qui a décidé de se servir de sa plateforme médiatique autour de son coming out VIH pour faire passer des messages de santé publique : «Je vais bien et je suis plus forte, plus motivée et libérée que jamais(…) J’espère que ce texte va donner du courage aux personnes contaminées par le VIH et aider à franchir une étape contre la stigmatisation de ceux qui ont été infectés», expliquait l’artiste sur son compte Instagram avant de faire la promotion de U = U (Indétectable = Intransmissible, en français). Pour Hisanori, parler publiquement de sa séropositivité sur ses réseaux sociaux a aussi été un acte libérateur: « La culture asiatique est une culture du silence et il faut du courage pour parler. Suite à mon post sur les réseaux sociaux, j’ai reçu des messages de gays asiatiques qui me disaient des choses comme : “Ça fait onze ans que suis séropo et je ne l’ai jamais dit à personne”. Je connais bien cette pression culturelle qui consiste à ne pas parler de ces sujets et je sais qu’il y en a beaucoup qui souffrent en silence. Je me dis que parfois il vaut mieux se faire insulter que de rester dans le silence. Quand on est invisible, on n’existe pas et on ne peut pas se battre. J’ai la chance d’avoir une famille qui m’accepte et de vivre dans un pays comme la France où les gays et les séropositifs ne sont pas bannis. Je veux donner du courage aux Asiatiques LGBT et séropos qui sont encore dans le silence ».
« En reprenant le contrôle sur mon histoire avec le VIH, je leur ai retiré cette arme »
Tout comme Conchita Wurst et Hisanori, Yassin Chekkouh a choisi Instagram pour faire son coming out VIH. Il s’en explique dans son interview à Remaides : « Avec le temps, je ne savais plus à qui je l’avais dit ou pas. Je me perdais dans mes mensonges. J’étais dépassé et je sentais que je perdais le contrôle de la situation. Un jour, je me suis dit qu’il n’y avait vraiment qu’une seule façon pour moi d’appréhender le futur plus sainement, c’était de le dire au plus grand nombre. Le fait de l’annoncer publiquement me retirait ce poids de l’annonce à chaque nouvelle rencontre. » Un choix que le coach sportif ne regrette pas un seul instant : « Suite à mon post Instagram, les répercussions étaient hyper positives et j’ai reçu énormément de messages de soutien. Il y a clairement eu un avant et un après le coming out VIH dans ma vie. Je recevais beaucoup moins de messages sérophobes car ce n’était plus un secret. Les personnes malveillantes peuvent t’atteindre parce qu’elles ont une information que les autres n’ont pas, mais quand tu donnes cette information à tout le monde, elles ne peuvent plus l’utiliser contre toi. C’est le silence autour du VIH qui fait qu’on donne une arme aux autres pour nous frapper. En reprenant le contrôle sur mon histoire avec le VIH, je leur ai retiré cette arme (…). Pendant longtemps, j’ai vu le VIH comme un frein, comme quelque chose qui m’écrasait et qui m’empêchait d’avancer. Aujourd’hui, j’accepte complètement le fait que le virus fasse partie de moi et de mon histoire. J’ai appris à me dire que je n’étais pas une personne qui vivait avec le VIH, mais que c’était plutôt le VIH qui vivait avec moi ». Même ressenti pour Gareth Thomas qui utilise exactement les mêmes mots que Yassin Chekkouh pour parler de son coming out VIH : « J’ai annoncé ma séropositivité pour reprendre le contrôle sur ma vie ». Ces témoignages puissants montrent bien qu’à l’heure de I = I, il est plus que temps que la peur et la honte changent de camp. Le VIH ne doit plus être un objet de chantage et pour cela il faut banaliser le fait de vivre avec le VIH. En étant visibles, Charlie, Conchita, Gareth, Mathieu, Joséphine, Hisanori, Yassin et les autres montrent que le temps de la honte et du secret contraint est en passe d’être révolu. Laissons le soin à Charlie Sheen de conclure avec ces mots extraits de sa lettre ouverte en 2015 : « Ernest Hemingway a écrit un jour, “Le courage, c’est la grâce sous pression.” J’ai vécu sous pression ; maintenant j’embrasse le courage et la grâce ».
Que faire en cas de chantage au VIH ?
Si cet article cite des personnes plus au moins célèbres, le chantage au VIH peut arriver à n’importe quelle personne vivant avec le VIH. Alors que faire si une personne mal intentionnée menace de révéler votre statut sérologique ? Il faut garder en tête que le chantage est un délit réprimé par l’article 312-10 du Code pénal, et puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Il se définit comme la menace de révéler une information pour obtenir un engagement ou une renonciation, ou la remise de valeurs quelconque. Vous pouvez enjoindre à cette personne de cesser ses agissements et choisir de déposer une plainte pour ce motif.
Source : Transcription du chat réalisé par Sida Info Service le mercredi 10 juin 2009 avec Jérôme Farina-Cussac et Romain Farina-Cussac, juristes à Sida Info Droit.