Coronavirus : point sur nos actions et recommandations pour les personnes vivant avec le VIH
- Actualité
Sur cette page, que nous mettrons à jour au fur et à mesure de l'actualité et des annonces officielles, nous :
- vous tiendrons informés-es des modalités de réorganisation de nos actions;
- publierons les recommandations spécifiques pour les personnes vivant avec le VIH si elles évoluent;
- remettrons le point sur les "i" des intox qui circulent, car elles nuisent à la santé publique.
Actions de AIDES & coronavirus
[Informations au 25/03/2020]
La liste détaillée de nos actions près de chez vous, dans le respect le plus strict de toutes les distances de sécurité, les gestes barrières et les mesures d'hygiène nécessaires ainsi que nos actions à distance, se trouve sur cette page dédiée.
[Informations au 16/03/2020]
Pour protéger les publics accueillis et les militantes-es de AIDES, participer à la non-propagation de l’épidémie de Covid19 et éviter l’engorgement des hôpitaux, AIDES réorganise ses actions.
AIDES a pris dès le 11 mars dernier la décision de fermer ses lieux d’accueil. Aujourd’hui, nos centres d’accueil pour les usagers de drogues (Caarrud) s’efforcent de maintenir au mieux la distribution de matériel de réduction des risques, en lien avec les autorités de santé. Cette offre est nécessaire et sera ajustée selon les préconisations des autorités de santé. Ce seront les seuls lieux qui resteront actifs « physiquement ».
Pour continuer à répondre individuellement aux personnes qui en ont besoin, AIDES, en tant que première association de lutte contre le VIH/sida et les hépatites en France, met également en place des solutions d’accompagnement et de prévention à distance.
Restons chez nous, protégeons nous et protégeons les autres !
----
Pour suivre en direct l'évolution de l'épidémie, avec des chiffres fiables, rendez-vous sur le site de Santé Publique France.
Personnes vivant avec le VIH & coronavirus
VIH et coronavirus : quelles précautions ?
Dans la très grande majorité des cas, le coronavirus n’est pas plus dangereux pour une personne séropositive que pour un-e séronégatif-ve, si :
- sa charge virale est indétectable
- son taux de CD4 est supérieur à 200/mm3
- elle ne présente pas d’autre pathologie.
En France, c'est le cas pour plus de 80% des personnes vivant avec le VIH.
Sources :
L'article détaillé de Séronet ainsi que les interviews de Marc Dixneuf, directeur général de AIDES, du docteur Radia Djebbar, coordinatrice médicale à Sida Info Service et de l'infectiologue Dominique Salmon-Ceron sur Têtu.
Pour autant, il est de notre responsabilité collective de prendre toutes les précautions nécessaires afin de ne pas devenir vecteur de transmission pour les personnes les plus fragiles d'entre nous, dont font notamment partie les personnes immunodéprimées.
Traitements antirétroviraux
Avec l'arrêté du 14 mars 2020, une ordonnance de médicaments pour un traitement chronique peut être renouvelée même si sa date de validité est expirée, jusqu'au 31 mai.
Les gestes à adopter
- Rester chez soi, autant que faire se peut
Pour les sorties nécessaires durant cette période de confinement, les précautions à prendre restent similaires à celles que l'on prend pour éviter la propagation des grippes et autres gastros saisonnières, il s'agit surtout de bon sens :
- Se laver les mains très régulièrement avec du savon (gel hydro-alcoolique en complément)
- Ne pas se toucher le visage
- Tousser et éternuer dans son coude
- Saluer sans se serrer la main ni se faire la bise
- Utiliser des mouchoirs à usage unique
- Porter un masque
- Si symptômes : ne surtout pas prendre d'ibuprofène mais du paracétamol
- Ne surtout pas rendre visite à des personnes vulnérables (personnes âgées, personnes malades, personnes immunodéprimées...)
- Si vous devez vous rendre au travail, promener votre animal de compagnie ou sortir faire des courses : maintenez une distance de sécurité d'au moins 1m avec les autres
- Ne pas encombrer pas les lignes téléphoniques du SAMU : pour toute information générale sur le coronavirus, le numéro vert national 0800 130 000 est accessible 24h/24
Retrouvez les gestes barrière expliqués en plusieurs langues ici.
Point sur les intox mêlant VIH et Covid19
Non, la Prep ne protège pas du Covid19
Puisque vous êtes nombreux-ses à nous poser la question : non, la Prep ne protège pas du coronavirus. Mais, bien prise, la Prep continue à vous protéger à 100% du VIH !
Pourquoi est-ce que certains-es ont pensé cela ? Parce qu'en Chine, des médecins ont administré un antirétroviral utilisé contre le VIH (Lopinavir/Ritonavir) à des patients-es ayant contracté le coronavirus. Ce n'est pas la même molécule que dans la Prep.
Sources :
L'article de Business Insider.
Non, il n'y a pas de "morceaux de VIH" dans le coronavirus
Dans le climat sérophobe ambiant, de nombreuses intox circulent, y compris sur des "morceaux de VIH" dans le coronavirus. Cette fausse information a d'ores et déjà été débunkée.
Source :
Coronavirus & discriminations
Comparaison douteuse masques/capotes
« Il y a 900 personnes qui ont le coronavirus et tout le monde veut un masque, 30 millions de personnes qui ont le sida, mais personne ne veut porter de capote ». Nous avons vu passer cette citation navrante à toutes les sauces. Il est nécessaire de remettre les pendules à l'heure car ce qui se voulait sans doute bien intentionné au départ est en fait très problématique :
- On parle de personnes vivant avec le VIH, parce que le sida, ce n'est pas la même chose. Et présenter les séropositifs-ves comme des "dangers publics" dont il faudrait se prémunir à tout prix est : sérophobe !
- Une personne vivant avec le VIH dont le traitement se passe bien finit par obtenir ce que l'on appelle une charge virale dite indétectable : la quantité de virus est si infime dans son sang que plus aucune transmission n'est possible.
- Le préservatif est un outil parmi d'autres de la prévention, mais absolument pas le seul.
#JeNeSuisPasUnVirus
Nous tenons à conclure cette page d'information dédiée au Covid19 par une dénonciation du racisme anti-asiatique (sinophobie) qui accompagne la panique autour du coronavirus. Les années sida nous ont durement appris que l'exclusion ne freine pas une épidémie.