Congrès national de AIDES : Nantes à l’abordage !
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Pour son Congrès national 2017, AIDES posera ses valises à Nantes du 16 au 18 juin prochain. Au programme, trois jours de débats, de tables rondes et d’actions publiques. Objectif : redéfinir ensemble les nouvelles frontières de la lutte contre le sida et les hépatites. Revue d’un weekend chargé.
Réunissant plus de 300 militants-es venus-es de toute la France, le Congrès est le point d’orgue de la construction politique des actions de AIDES. Pendant trois jours, les volontaires de l’association discutent et réfléchissent ensemble, pour construire le AIDES de demain. Le samedi sera le jour du vote, et dès le lendemain seront dévoilés les membres du conseil d’administration, puis le (ou la) président-e choisi-e en son sein.
Comme le veut la tradition, le Congrès s’ouvre la veille sur une plénière publique, en présence de personnalités politiques ou des représentants d’autorités publiques en charge de la lutte contre le VIH et de la promotion de la santé. Cette année à Nantes, c’est François Bourdillon, directeur de Santé publique France (ex : INPES) qui participera au débat avec Michèle Boccoz, Ambassadrice chargée de la lutte contre le VIH-sida et les maladies transmissibles. Pour représenter la ville hôte, la Maire de Nantes Johanna Roland et Philippe Grosvalet, Président du Conseil départemental de Loire Atlantique seront présents. Ils répondent à l’invitation d’Aurélien Beaucamp, président de AIDES depuis 2015 et candidat à sa réélection, et de Daniel Defert, fondateur de l’association en 1984. Devant la presse et les militants-es, ils discuteront des nouveaux enjeux et des champs d’intervention de la lutte contre le sida et des hépatites virales. "Lutter efficacement contre le sida ne se résume pas à l’amélioration des traitements, au renforcement de l’offre de dépistage ou à la recherche vaccinale. Pour que l’innovation thérapeutique profite à tous-tes de façon équitable, il est indispensable de mieux défendre les droits des personnes les plus vulnérables et de garantir leur accès à aux soins", explique AIDES dans son communiqué d’annonce. Sur ce sujet, la nouvelle ministre de la Santé Agnès Buzyn adressera un message vidéo aux militants-es présents-es, il s’agira de sa première déclaration publique quant à ses intentions en matière de lutte contre le VIH.
En amont de cette plénière coutumière, une grande première : la Séropride. Afin de redonner de la visibilité aux personnes touchées par le VIH et lutter contre les préjugés et les discriminations, les militants se rassembleront le vendredi 16 midi, Place du Commerce. Le mot d’ordre de cette Séropride : une personne séropositive sous traitement ne transmet plus le virus. Indétectable dans le sang, le virus ne se transmet plus, même sans préservatif. "Une telle information bouscule en profondeur les représentations sur les personnes vivant avec le VIH", ajoute AIDES. « Ce qui pèse aujourd’hui le plus sur la qualité de vie des personnes séropositives, ce n’est pas le virus. Ce sont les discriminations quotidiennes qu’elles subissent », explique Aurélien Beaucamp. La seropride veut changer la donne et montrer des "gens doués, amoureux, qui entendent rappeler au monde qu’ils ne se résument pas à leur séropositivité", conclut AIDES. En France 86 % des personnes séropositives ont une charge virale indétectable. Et cela doit se savoir.
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