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    L’actu vue par REMAIDES : « L’OMS Europe s’inquiète de la baisse du préservatif chez les jeunes »

    • Actualité
    • 20.09.2024

     

    texte couple virus

     

    Par Jean-François Laforgerie et Fred Lebreton

    L'OMS Europe s'inquiète de la baisse du préservatif chez les jeunes

    Ces dernières semaines, différentes informations ont porté sur la santé en lien avec les enjeux de prévention des IST en général ou plus spécifiquement sur le VIH ou le HPV (papillomavirus humain). Une étude argentine a ainsi montré qu’un HPV à haut risque altérerait la qualité du sperme. Pour sa part, la branche européenne de l’Organisation mondiale de la Santé s’inquiète du fait que les « ados utilisent de moins en moins le préservatif ». En marge du 1er décembre 2024 (déjà !), les associations J'en suis J'y reste et le Planning Familial du Nord et du Pas-de-Calais organisent le 30 novembre au Prato (Lille) le Banquet de la « Saint Sida » ; l’événement étant couru, on vous en parle maintenant. De son côté, Actions Traitements propose deux ateliers destinés aux personnes vivant avec le VIH sur des enjeux de santé importants pour elles : l’un a pour titre « Repérer, identifier, nommer l’anxiété » (3 octobre, Paris) ; l’autre traite des « Trucs et astuces pour stimuler sa mémoire » (27 septembre, Paris). Il reste des places et c’est gratuit ! La rédaction de Remaides fait le point sur les infos du moment.

    Un HPV à haut risque altérerait la qualité du sperme

    Une étude menée en Argentine montre que le papillomavirus (HPV) à haut risque augmente la nécrose des spermatozoïdes et altère d’autres fonctions cellulaires, explique un article du Quotidien du Médecin. C’est un risque potentiel pour la fertilité des hommes infectés. L’infection urogénitale par un papillomavirus à haut risque (HPV-HR) chez les hommes détériore le sperme, notamment la qualité des spermatozoïdes, un phénomène susceptible d’altérer leur fertilité. C’est ce que montre une étude, publiée dans Frontiers in Cellular and Infection Microbiology, qui a comparé différents aspects du sperme de « patients sains », d’hommes avec un HPV à faible risque (HPV-LR) et d’autres avec un HPV à haut risque (HPV-HR) sur la qualité des spermatozoïdes, le stress oxydatif et l’inflammation, détaille le journal médical. Sur les 27 échantillons positifs au HPV dont ils ont pu faire le génotype (205 patients inclus dont 39 hommes positifs au HPV), les chercheurs-ses ont noté une prédominance de HPV-HR, le HPV-16 étant le plus fréquemment retrouvé. Les auteurs-rices de l’étude insistent sur l’importance du dépistage du HPV accompagné de son génotypage, dans les cliniques d’urologie et de fertilité, afin de mieux appréhender les effets potentiels du virus sur la santé reproductive, en sus de son risque concernant le cancer.

    OMS Europe : les ados utilisent de moins en moins le préservatif

    Dans un rapport publié jeudi 28 août, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s'alarme de la baisse qu’elle juge « inquiétante » du recours au préservatif chez les adolescents-es européens-nes. L’utilisation du préservatif parmi les adolescents-es sexuellement actifs-ves a baissé significativement en Europe depuis dix ans, avec des proportions de rapports sexuels non protégés par un préservatif « inquiétants », indique ce rapport de l’OMS Europe. Selon des données obtenues auprès de plus de 242 000 jeunes de quinze ans dans 42 pays de la région, qui inclut l’Asie centrale, la proportion de garçons ayant déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel est passée de 70 % en 2014 à 61 % en 2022. La part des adolescentes ayant dit avoir eu recours au préservatif lors du dernier rapport sexuel est tombée de 63 % à 57 % sur cette période. Les inquiétudes portent à la fois sur les conséquences en matière d’IST et de grossesses non désirées. Près d’un tiers des adolescents-es (30 %) ont déclaré n’avoir utilisé ni préservatif ni pilule contraceptive lors de leur dernier rapport sexuel, un chiffre qui n’a pratiquement pas changé depuis 2018. Le rapport montre également que 33 % des adolescents-es issus-es de familles peu aisées déclarent ne pas avoir utilisé de préservatif ou de pilule contraceptive contre 25 % pour ceux-celles issus-es de familles plus aisées. « L’éducation sexuelle complète adaptée à l’âge reste négligée dans de nombreux pays et, lorsqu’elle est disponible, elle a été de plus en plus attaquée ces dernières années au motif qu’elle encouragerait les comportements sexuels », a déclaré Hans Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe cité dans le communiqué. « En réalité, doter les jeunes des bonnes connaissances au bon moment permet d’obtenir des résultats optimaux en matière de santé, liés à des comportements et des choix responsables », ajoute-t-il. Pour l’OMS, outre la hausse des IST et des grossesses non désirées, une éducation sexuelle insuffisante entraîne une « hausse des coûts des soins de santé » et perturbe les « parcours éducatifs et professionnels des jeunes ». « Nous récoltons les fruits amers de ces efforts réactionnaires, et le pire est à venir, à moins que les gouvernements, les autorités sanitaires, le secteur de l’éducation et d’autres parties prenantes essentielles ne reconnaissent réellement les causes profondes de la situation actuelle et ne prennent des mesures pour y remédier », ajoute l’organisation.

    Le Banquet de la "Saint-Sida"

    Une soirée séro-solidaire et festive sera organisée, le 30 novembre 2024 de 19h00 à 23h45, au Prato, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, avec les associations J'en suis J'y reste et le Planning Familial du Nord et du Pas-de-Calais. « En présence des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence et du Cirque Queer. Ça va être terrible encore ! », promettent les organisateurs-rices, qui parlent d’un spectacle de cabaret entre cirque, musique et poésie où les artistes hybrident, composent de leurs corps et donnent à voir des freaks, des étoiles et des merveilles dans une forme inédite pour la célébration de la « Saint Sida ». Et comme d'habitude, des prises de paroles des assos, la messe des Sœurs, un banquet solidaire et même une Boum !
    Infos pratiques
    Lieu : le Prato. 6, allée de la Filature. 59000 Lille
    Le 30 novembre 2024 de 19h à 23h45.
    Tarifs : 15, 10 ou 5 euros selon sa situation. Toutes les infos ici.

    Actions Traitements : "Repérer, identifier, nommer l'anxiété"

    Actions Traitements propose, jeudi 3 octobre de 18h à 20h, un atelier qui permettra d'acquérir des connaissances concernant l'anxiété, afin de mieux comprendre pour mieux agir. Les organisateurs-rices proposent des ressources, des outils pour aider chacun-e à y faire face. Cet atelier sera animé par Iris Bourguignon et Emilie Manolios, psychologues à l'Hôtel Dieu, et un patient intervenant.
    Où : dans les locaux d’Actions Traitements. 23, rue Duris. 75020 Paris  (métro 2 ou 3 Père Lachaise).
    Les ateliers et permanences d’Actions Traitements sont destinés aux personne vivant avec le VIH et/ou une co-infection et sont accessible sur inscription : 06 51 62 16 20 ou par mail : accompagnement@actions-traitements.org

    Actions Traitements : Trucs et astuces pour stimuler la mémoire

    Actions Traitements propose, vendredi 27 septembre de 18h à 20h, un atelier qui a pour thème : la mémoire. « J'ai le mot sur le bout de la langue » ; « Je perds le fil de certaines discussions » ; « Je perds tout le temps mes clés, mes lunettes ! » ; « Je ne retiens pas ce qu'on me dit » ; « J'ai du mal à comprendre ce qu'on attend de moi », etc. « On a toutes et tous déjà ressenti des difficultés de mémoire et d'attention de manière plus ou moins fréquente et intense. Quels exercices peux-ton pratiquer pour stimuler ma mémoire ? Cet atelier vous donnera des trucs et astuces de la vie quotidienne pour mieux gérer ces difficultés. Cet atelier sera animé par Lise Malvy, neuro-psychologue à l'hôpital Bicêtre et un-e patient-e intervenant-e.
    Où : dans les locaux d’Actions Traitements. 23, rue Duris. 75020 Paris  (métro 2 ou 3 Père Lachaise).
    Les ateliers et permanences d’Actions Traitements sont destinés aux personne vivant avec le VIH et/ou une co-infection et sont accessible sur inscription : 06 51 62 16 20 ou par mail : accompagnement@actions-traitements.org