Marche des fiertés 2018 : AIDES marche pour une politique d'accueil digne et humaine des migrants-es LGBTQI+
- Communiqué
- 24.05.2018
Communiqué de presse
À Pantin, le 24 mai 2018
Plus de droits = moins de VIH. Alors que s’ouvre la saison 2018 des Marches des Fiertés, AIDES réaffirme ce principe élémentaire et dénonce les dérives d’une politique migratoire qui ne cesse de se durcir. Parmi les premières victimes de cette politique, les personnes migrantes LGBTQI+ : déjà fragilisées, leur sort ne sera qu’aggravé par la future loi Asile et Immigration. Parce que protéger les migrants-es LGBTQI+, c’est aussi lutter contre le sida, nos militants-es battront le pavé des plus grandes villes de France pour dire NON à la loi Asile et Immigration et OUI à une politique d’accueil protectrice, humaine et digne.
Le sort de Moussa Camara, militant de AIDES d’origine guinéenne, est emblématique du traitement réservé aujourd’hui aux demandeurs-ses d’asile LGBTQI+. L’acharnement de l’État et le traitement inhumain dont il a été l’objet n’ont hélas rien d’exceptionnel. Et en l’espèce, la future loi Asile et Immigration ne laisse entrevoir aucune perspective d’amélioration. Avec l’allongement des durées de rétention et la réduction des délais de dépôt et de recours, tout est fait pour entraver et compliquer les démarches des demandeurs-ses d’asile. « Nous parlons ici de personnes qui ont dû taire leur sexualité toute leur vie. Quand on a toujours été contraint de vivre dans la peur et le secret, il faut du temps pour évoquer l’intime, libérer sa parole et convaincre les autorités de la légitimité de sa demande. » explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES.
Nous, militants-es de la lutte contre le sida, connaissons trop bien les ravages des discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, leur contribution à la dynamique de l’épidémie. 73 pays criminalisent l’homosexualité et de nombreux autres la discriminent violemment. Dans ces pays, les communautés LGBTQI+ sont vouées à l’exclusion, et encourent des menaces verbales ou physiques. Cette clandestinité forcée favorise les prises de risques et entrave l’accès à la prévention et aux soins. Les conséquences sont dramatiques : plus un pays est homophobe, plus le nombre de contaminations parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) est important.
Jusqu’en août dans les plus grandes villes de France, chaque Marche des Fiertés sera l’occasion pour AIDES de protester contre ce projet de loi qui fait honte à notre pays. AIDES appelle à la mise en place de dispositifs de protection pérennes et efficaces pour TOUS-TES les demandeurs-es d’asile, y compris gays, bi, lesbiennes ou trans arrivant de pays homophobes et dangereux.
À propos de AIDES
Créée en 1984, AIDES est la première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe. Elle est reconnue d'utilité publique et labellisée "don en confiance" par le Comité de la Charte.
AIDES agit depuis 30 ans avec et auprès des populations les plus vulnérables au VIH/sida et aux hépatites pour réduire les nouvelles contaminations et accompagner les personnes touchées vers le soin et dans la défense de leurs droits. Plus globalement, l'association joue un rôle majeur dans l'amélioration de la prise en compte des malades dans le système de santé en France, l'évolution des droits des personnes vulnérables et la lutte contre les discriminations.
Ses principes : respect, indépendance, confidentialité et non-jugement.
Contacts presse
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