L’Actu vue par Remaides : « Idées reçues sur le VIH : l’Onusida démonte les mythes dans une expo à Genève »
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- 30.10.2025

L'exposition d'affiches, soutenue par la Ville de Genève, s'est tenue, en septembre,
à Genève, à la Rotonde du Mont-Blanc, au bord du lac Léman. Crédit Photo : Onusida
Par Jean-François Laforgerie
Idées reçues sur le VIH : l'Onusida a démonté les mythes dans une expo à Genève
Cet automne, une série d'affiches de l'Onusida (Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida) a été exposée à Genève, au bord du lac Léman. Ces affiches avaient pour ambition de « dissiper de nombreuses fausses informations qui sont, hélas, légions sur le VIH et le sida. Si beaucoup de personnes pensent être bien informées sur le virus, en réalité, de nombreuses idées fausses continuent de circuler.
« Quarante ans après l'identification des premiers cas de VIH, la désinformation, la stigmatisation et la discrimination persistent », constate l’Onusida. Pire encore, le déficit d'information se creuse, en particulier chez les jeunes, qui comptent, selon les pays, parmi les plus touchés-es par le VIH.
« Aujourd'hui, les gens se retrouvent souvent submergés d'informations, mais beaucoup ne sont pas toujours mieux informés sur le VIH », constate Christine Stegling, directrice exécutive adjointe de l'Onusida, citée dans un communiqué de présentation de l’exposition. « Cette exposition vise à éclairer les visiteurs sur les réalités actuelles du VIH, dans l'espoir qu'ils apprennent à se protéger et à soutenir les personnes vivant avec le VIH avec plus de compassion », poursuit-elle.
En 2024, l'Onusida estime qu'il y a eu 1,3 million de nouvelles infections au VIH, soit 3 500 personnes nouvellement infectées par le virus chaque jour. Bien que plus des trois quarts des 40,8 millions de personnes vivant avec le VIH soient sous traitement, une personne décède chaque minute de causes liées au sida en 2024. Outre ces chiffres, violents, il ne faut pas perdre de vue que les personnes vivant avec le VIH subissent encore une stigmatisation et une discrimination qui les empêchent d'accéder aux services liés au VIH ; et cela dans de nombreux pays. « Cela inclut les traitements [ARV, ndlr] qui stoppent la transmission du virus et maintiennent les personnes en vie et en bonne santé. En connaissant les faits et en dissipant les mythes, nous pouvons contribuer à briser la stigmatisation et faire en sorte que chacun se sente en sécurité pour accéder aux services liés au VIH, sans discrimination », estime l’agence de santé onusienne.

« Le VIH est évitable et, grâce au traitement, les personnes vivant avec le VIH restent en bonne santé et ne peuvent pas transmettre le virus, mais de nouvelles infections surviennent », a déclaré la professeure Alexandra Calmy, cheffe de l'unité des maladies infectieuses VIH à l'Hôpital de Genève (HUG) ; une des grandes spécialistes suisses du VIH. « Des campagnes comme celle-ci restent essentielles, ici et partout, pour sensibiliser et lutter contre la stigmatisation. »

L’Onusida a organisé cette exposition pour dissiper certains mythes entourant le VIH et encourager la population à s'informer, à se faire dépister et à se protéger contre le virus. « Malheureusement, des cas de discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH persistent à Genève et en Suisse », a indiqué Rocco Senatore, directeur du réseau des personnes vivant avec le VIH (PVA). « Nombreux sont ceux qui ignorent encore certains faits fondamentaux sur le VIH, d'où l'importance de telles campagnes de sensibilisation. »