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    L’Actu vue par Remaides : « Soins à domicile : une satisfaction globale, mais des difficultés persistantes »

    • Actualité
    • 04.03.2025

     

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    DR

    Par Fred Lebreton et Jean-François Laforgerie

    Soins à domicile : une satisfaction globale, mais des
    difficultés persistantes

    Une enquête menée par France Assos Santé révèle un niveau de satisfaction très élevé des patients-es et de leurs proches quant aux soins reçus à domicile, avec plus de 90 % d’avis positifs. Ce plébiscite concerne tant les soins médicaux et paramédicaux que les services d’aide à la personne, qu’ils soient dispensés après une hospitalisation ou dans le cadre d’un suivi de long terme lié à une maladie chronique, un handicap ou une perte d’autonomie. Explications.
    À la suite de cet article, d’autres infos dans le champ de la santé.
     

    Les résultats de l'enquête menée par France Assos Santé

    Pas moins de 93 % des personnes sondées déclarent se sentir en sécurité, et une très large majorité estime que leurs droits fondamentaux sont respectés, notamment en matière de dignité (92 %) et d’accès à une information claire (91 %). Mais cette satisfaction se heurte à une difficulté majeure : l’accès aux professionnels-les de santé et aux aides à domicile. Un quart des patients-es suivis-es sur le long terme et près d’un cinquième des personnes en post-hospitalisation rapportent des difficultés à trouver des soignants-es ou des auxiliaires de vie. Pour 11 % des sondés-es, ces obstacles ont même conduit à un renoncement aux soins, en raison de la pénurie de professionnels-les, mais aussi parfois pour des raisons financières.
    L’enquête met également en lumière de fortes disparités, notamment entre les patients-es en post-hospitalisation et ceux et celles nécessitant un suivi prolongé, ainsi qu’un impact significatif sur les proches aidants-es : 70 % d’entre eux-elles évoquent une charge organisationnelle et administrative lourde.
    France Assos Santé alerte sur ces limites du « virage domiciliaire » et plaide pour un déploiement renforcé des équipes de soins coordonnées sur l’ensemble du territoire. Elle appelle à des mesures complémentaires, notamment le renforcement des structures de soins à domicile, pour assurer une prise en charge de qualité et répondre aux attentes des patients-es et de leurs aidants-es.

    D'autres infos sur la santé en complément

    Des ateliers pour prendre soin de soi avec Actions Traitements en mars

    L’association Actions Traitements propose en mars une série d'ateliers collectifs destinés aux personnes vivant avec le VIH ou une co-infection. Chaque lundi, de 16h45 à 18h, un cycle de sophrologie, animé par Pascale, sophrologue diplômée, invite à apaiser stress et émotions grâce à des techniques facilement réutilisables au quotidien.
    Le mardi, de 17h à 18h, place au renforcement musculaire avec un enseignant en activité physique adaptée (APA), pour améliorer sa condition physique dans une ambiance conviviale. Un atelier APA réservé aux femmes se tiendra chaque vendredi, à partir du 14 mars, de 15h à 16h30, animé par Thaïs Fouquet.
    Côté convivialité, un atelier cuisine, en partenariat avec AIDES, est prévu le vendredi 7 mars de 18h30 à 22h, pour partager un repas préparé collectivement avec une cheffe.
    Le lundi 10 mars, de 18h à 20h, Florence Waxin et un-e patient-e intervenant-e animeront un atelier sur la prise de poids liée aux traitements, avec des conseils pratiques sur l’alimentation et l’activité physique.
    Pour les personnes de plus de 50 ans, un groupe d’autosupport se réunira le mardi 25 mars, de 14h30 à 16h30, pour échanger autour des défis liés au VIH à cet âge.
    Enfin, le jeudi 20 mars, de 18h à 20h, un café sexo permettra d’aborder la sexualité sans tabou, en compagnie de la psychologue-sexologue Caroline Janvre et d'un-e patient intervenant-e.
    En complément, des permanences individuelles sont proposées sur rendez-vous : psycho-sexo un jeudi sur deux, sociales les lundis et mercredis, d'éducation thérapeutique les mercredis après-midi, et diététiques le 10 mars. Tous les ateliers et permanences se déroulent principalement au siège d’Actions Traitements, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris. Pour s'inscrire, il suffit de contacter l'équipe par téléphone au 06 51 62 16 20.

    L'Agence européenne des médicaments valide l'examen accéléré du lénacapavir en Prep

    Le laboratoire Gilead Sciences a annoncé (24 février) la validation par l’Agence européenne des médicaments (EMA) de sa demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le lénacapavir en Prep. Attention, c’est bien la validation de la demande, c’est-à-dire son enregistrement, et non pas l’AMM elle-même dont il est question. Cet anti-capside du VIH, sous forme injectable deux fois par an, représente une avancée majeure dans la prévention du virus. Reconnu par le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) comme un produit d’intérêt majeur pour la santé publique et l’innovation thérapeutique, le lénacapavir bénéficiera d’un calendrier d’évaluation accéléré. Son autorisation sera examinée dans le cadre d’une procédure centralisée couvrant les 27 États membres de l’Union européenne ainsi que la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Parallèlement, la demande EU-M4all permettra aux agences réglementaires de pays à revenus faible et intermédiaire de s’appuyer sur l’avis du CHMP pour accélérer leur propre processus d’examen et ainsi faciliter l’accès au traitement. Cette validation de l’EMA s’inscrit dans une dynamique plus large, après l’acceptation par la Food and Drug Administration (FDA) américaine des demandes de nouveaux médicaments (NDA) de Gilead pour le lénacapavir en Prep, bénéficiant d’un examen prioritaire. Développé comme une base thérapeutique pour des solutions de prévention et de traitement à longue durée d’action, le lénacapavir pourrait offrir aux personnes concernées une alternative plus flexible et adaptée à leurs besoins et préférences.

    Cannabis thérapeutique :
    c'est la HAS qui tranchera

    L'arrivée en France de traitements à base de cannabis médical, sur lesquels règne une grande incertitude à l'issue d'une expérimentation de plusieurs années, dépendra de l'avis de la Haute autorité de santé (HAS), a annoncé jeudi 21 février Yannick Neuder, le ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, indique l’AFP. « La Haute autorité de santé va évaluer (...) si l'on voit que cette voie apporte des effets positifs à la santé, surtout la prise en charge de la douleur, par rapport à d'autres thérapeutiques », a développé le ministre sur Sud Radio. L'usage du cannabis médical a fait l'objet pendant plusieurs années d'une expérimentation en France. Celle-ci s'est close fin 2024, sans que l'on sache si des médicaments seraient finalement mis sur le marché en 2025, comme cela avait initialement été annoncé par l'agence du médicament (ANSM). Ces traitements, dont l'intérêt ne fait pas consensus au sein du monde médical, sont déjà prescrits dans de nombreux pays, dont la majorité de l'Union européenne (UE) et dans plusieurs États américains. La HAS est, en France, l'organisme qui évalue habituellement l'intérêt médical des traitements. Les médicaments à base de cannabis passeraient donc par un circuit classique, alors qu'il était initialement prévu de leur donner un statut dérogatoire pour cinq ans. « Il faut laisser en France se développer une filière thérapeutique (du cannabis) », a insisté Yannick Neuder, cardiologue de profession, selon lequel « il y a des douleurs rebelles (...) qui ne sont sensibles qu'à ces molécules là ».