[Mise à jour le 28 juin]

La demande de réexamen de la demande d'asile de Moussa a pu être déposée à l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Sur le plan pénal, son interdiction de territoire français, prononcée à la suite de son refus d'embarquer est toujours en cours. Nous restons plus que jamais mobilisés-es à ses côtés.

Le jugement vient de tomber. Notre militant Fodé Moussa Camara est condamné à deux mois de prison ferme et à deux ans d’interdiction du territoire français. Concrètement, la France risque d’expulser un homme dont l’homosexualité est aujourd’hui aussi notoire que l’homophobie de son pays d’origine : la Guinée. Il risque sa vie, mais l’acharnement continue. 

A l’issue d’une séance au Tribunal de Grande Instance de Lyon, au cours de laquelle Moussa n’a pu bénéficier d’interprète, la sentence est tombée. L’expulsion de Moussa peut advenir à tout moment. Il est pour l’heure renvoyé à la maison d’arrêt de Lyon pour finir sa peine. Maison d’arrêt où son homosexualité lui vaut déjà d’être harcelé.

Son avocate a fait appel.

Nous sommes atterrés. Peut-on continuer à nous draper dans notre héritage de pays des Droits de l’Homme quand nous condamnons sciemment un homme à la persécution, voire à la mort ? 

Notre position reste inchangée : AIDES demande la libération immédiate et la régularisation de Fodé Moussa Camara.

Nous appelons au rassemblement dans toutes les villes de France. À Paris, un rassemblement aura lieu place de la République à partir de 19h.

À propos de AIDES

Créée en 1984, AIDES est la première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe. Elle est reconnue d'utilité publique et labellisée "don en confiance" par le Comité de la Charte.
AIDES agit depuis 30 ans avec et auprès des populations les plus vulnérables au VIH/sida et aux hépatites pour réduire les nouvelles contaminations et accompagner les personnes touchées vers le soin et dans la défense de leurs droits. Plus globalement, l'association joue un rôle majeur dans l'amélioration de la prise en compte des malades dans le système de santé en France, l'évolution des droits des personnes vulnérables et la lutte contre les discriminations.

Ses principes : respect, indépendance, confidentialité et non-jugement.