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    Pape François, notre santé mentale va très bien, merci!

    • Communiqué
    • 28.08.2018

    Dimanche, en tentant de se dépêtrer des affaires de pédophilie qui secouent l’Eglise, le pape a cru bon d’enjoindre à envoyer les enfants potentiellement homosexuels chez un psychiatre. Son indécence n'a pas de limite : il piétine jusqu'aux droits des enfants pour déverser sa haine des communautés LGBTQI+. 

    Malgré quelques avancées depuis son élection il y a 5 ans, cette déclaration s’inscrit dans la droite lignée des déclarations de ses prédécesseurs et constitue un rétropédalage ignoble, qui contribue à marginalisation des communautés LGBTQI+ partout dans le monde.

    Nouvel épisode de la série « L’Eglise catholique, grande papesse de l’homophobie »

    « Quand [l’homosexualité] se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. C'est autre chose quand cela se manifeste après vingt ans ». Ce sont les mots du souverain pontife. En 2018, près de 30 ans après le retrait de l’homosexualité de la liste des maladies psychiatriques, l'Eglise continue donc à la psychiatriser. Après la répression, l’Eglise met en œuvre une nouvelle façon de jeter l’opprobre sur les personnes LGBTQI+ : la compassion et la médicalisation. Nous remercions le Pape François pour sa grande miséricorde mais l’informons que nous allons très bien, merci.

    Depuis le début de l’épidémie, les associations de lutte contre le sida n’ont de cesse de dénoncer les prises de position rétrogrades et mortifères de l’Eglise catholique. 

    Partout dans le monde, les personnes LGBTQI+ sont pointées du doigt, rejetées, marginalisées, persécutées. Les taux de suicide, chez les jeunes notamment, sont record. 

    Dans de nombreux pays, notamment catholiques, l’homosexualité est lourdement réprimée pénalement et socialement. C’est d’ailleurs dans ces pays que la prévalence au VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes est la plus forte. Et ce n’est pas un hasard : c’est bel et bien l’homophobie qui, en éloignant de la prévention et du soin, alimente l’épidémie. 

    Par cette déclaration, le Pape encourage donc la persécution, la propagation du virus et pourquoi pas, l’internement d’office.

    Appel au rassemblement mardi 28/08 à Paris

    Pour dénoncer cette déclaration d’un autre âge, AIDES s’associe au collectif Irrécupérables pour appeler au rassemblement devant la Nonciature Apostolique ce soir à 18h30 (10 Avenue du Président Wilson, 75116 Paris).

    À propos de AIDES

    Créée en 1984, AIDES est la première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe. Elle est reconnue d'utilité publique et labellisée "don en confiance" par le Comité de la Charte.
    AIDES agit depuis 30 ans avec et auprès des populations les plus vulnérables au VIH/sida et aux hépatites pour réduire les nouvelles contaminations et accompagner les personnes touchées vers le soin et dans la défense de leurs droits. Plus globalement, l'association joue un rôle majeur dans l'amélioration de la prise en compte des malades dans le système de santé en France, l'évolution des droits des personnes vulnérables et la lutte contre les discriminations.

    Ses principes : respect, indépendance, confidentialité et non-jugement.

     

    Contacts presse

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