Découvrez le "Drugs Store"
- Communiqué
Avec le DRUGS STORE, nos associations démontrent qu’une autre politique des drogues est possible.
Aujourd’hui 26 juin, ASUD, Techno + et AIDES ont ouvert à Paris un lieu unique et prospectif : le Drugs Store. Un lieu qui nous projette, le temps d’une après-midi, dans un monde où les drogues sont légalisées, leur qualité contrôlée. Un monde où les consommateurs ne sont plus considérés au mieux comme des malades, au pire comme des délinquants.
Au travers d’ateliers, de démonstrations et de mises en situations inspirées de la « vraie vie » des usagers-eres, nos associations ont démontré l’archaïsme de la loi de 70 relative à l’usage et au trafic de stupéfiants. Nous appelons à une réforme en profondeur de la politique des drogues pour que la science et la santé des usagers-eres priment enfin sur la politique du chiffre et la violence des trafics.
La légalisation, solution pragmatique à un défi de santé publique.
Pourquoi légaliser ? Pour lutter contre l’exclusion sociale de centaines de milliers d’usagers et réduire les dommages sur leur santé. Pour sortir de l’hypocrisie aussi. Regardons la situation en face : le bilan de presque 50 ans de répression est édifiant. Non seulement la répression n’a jamais permis de faire baisser les consommations, mais elle contraint invariablement les usagers-eres à la clandestinité. Elle les marginalise, les éloigne de la prévention et du soin, les expose à la violence des trafics et à des produits altérés, donc potentiellement dangereux. Et plus les consommateurs sont pauvres, précaires, plus les risques sanitaires et sociaux sont grands.
En ce 26 juin, journée annuelle de la campagne internationale « Support. Don’t punish », nous demandons :
- L’abrogation de la loi du 31 décembre 1970, la mise en place d’une politique ambitieuse de santé publique, d’un plan de conversion de l’économie souterraine et d’un référentiel de qualité des produits.
- La légalisation de l’ensemble des substances aujourd’hui considérées comme illicites et leur accessibilité selon des modalités différenciées en fonction des produits.
- Un accès facilité à l’usage du cannabis thérapeutique
- Une réelle politique de soutien pour les associations d’usagers et de réduction des risques.
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Contacts presse :
Fabrice Olivet, directeur d’ASUD – 06 04 51 33 82
Antoine Henry (AIDES) – 06 10 41 23 86
A propos d’ASUD (Autosupport et réduction des risques parmi les usagers et ex-usagers de drogues)
ASUD est une association de personnes concernées par l’usage de substances illicites. Fondée en 1993 pour lutter contre l’épidémie de sida, ASUD est aujourd’hui engagée dans la réforme de la politique des drogues et dans la lutte contre toutes les conséquences négatives de la criminalisation de l’usage. Selon les régions, cette pratique se décline en simple groupe de parole, en Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques (CAARUD) , en interventions en milieux festifs, sans oublier la réalisation et la distribution du journal d’ASUD. ASUD est agrée par l’Etat pour représenter les personnes en traitement pour des questions relatives à l’usage de substances psychoactives (arrêté du 06 juillet 2012)
Site : www.asud.org Contact : communication@asud.org
A propos de AIDES
Créée en 1984, AIDES est l'une des plus importantes associations européennes de lutte contre le VIH et les hépatites. AIDES est reconnue d'utilité publique depuis 1990. L’association vient de lancer son nouveau programme, 17 mesures pour mettre fin aux épidémies de VIH et des hépatites. Pour AIDES la situation actuelle des usagers de drogues n’est pas tenable. Plus d’infos sur la campagne Aides #Revendiquons2017
Site : www.aides.org Contact : ahenry@aides.org
A propos de Techno+
Association de réduction des risques liés aux pratiques festive depuis 1995 dans les fêtes techno, festival, club en France et parfois dans des grands rassemblements en Europe. Association de militants, défendant la culture Techno et la mise en place d’une politique de réduction de risques liées à l’usage récréatif des drogues. C’est-à-dire une politique basée sur la responsabilisation des consommateurs et non sur l’interdit et la répression.
Site : https://technoplus.org Contact : idf@technoplus.org
Associations partenaires participantes :
Fondée par des patients en 2010 sous la forme d'un collectif, Principes Actifs est devenue une association légale en 2012.Parmi les adhérents, certains n'ont jamais fait usage de drogues, alors que d'autres ont eu des parcours difficiles avec celles-ci.
Nous revendiquons une facilitation de l'accès à tous les traitements existants, et préconisons l'autoproduction raisonnée en fonction des pathologies, en attendant un changement du cadre légal.
Notre présence se justifie par le fait qu'il existe des similarités dans nos parcours militants : la motivation des malades pour faire évoluer les choses, faciliter l’accès aux soins, les divers conseils objectifs et pragmatiques, toujours d'usagers à usagers, dans une démarche de réduction des risques appliquée à l'usage thérapeutique.
Email : contact@principesactifs.fr Site : www.principesactifs.org
Le CIRC est une association loi 1901, fondée le 21 octobre 1991 qui a pour objet la collecte et la diffusion à but préventif de toute information relative au cannabis. Le CIRC réclame l'abrogation de l'article L.34 21-4 du Code de la santé publique. Le retrait du cannabis et de ses dérivés du tableau des stupéfiants. L'amnistie pour toutes les personnes victimes de ce classement inepte. L'ouverture d'un débat sur les modalités de la sortie de la prohibition des drogues.
Médecins du Monde travaille depuis 1989 auprès des usagers de drogues. Dans les années 1990, l’association intervient plus spécifiquement en milieu festif, et depuis 2004 dans les squats, pour discuter des pratiques de consommation des drogues, proposer d’analyser les produits consommés et mettre à disposition du matériel de réduction des risques (kits d’injection, d’inhalation, préservatifs, etc.)
L’association Charonne se positionne en acteur de terrain mais aussi comme un vecteur d’innovation, toujours à la recherche d’une nouveauté à promouvoir au service des usagers, au service d’une meilleurs prise en charge et d’un meilleurs accompagnement.
Cherchant à garder une taille humaine, l’association n’hésite pas à mettre en avant les actions de ses partenaires institutionnelles. Il ne s’agit pas de se faire concurrence mais bien d’imaginer un futur moins difficile pour les usagers de drogues et pour les personnes en situation de précarité ou de prostitution.