8 mars : les femmes, victimes toujours trop nombreuses du VIH/sida dans le monde
- Campagne
À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, AIDES rappelle que les femmes continuent de payer un très lourd tribut à l’épidémie de VIH/sida à travers le monde. Le sida demeure ainsi la première cause de mortalité des femmes de 15 à 44 ans. D’après l’ONUSIDA, en 2021, les femmes et les filles représentaient 49 % des nouvelles infections au VIH. La même année, chaque semaine, environ 4 900 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans étaient infectées par le VIH. En France, les femmes trans, travailleuses du sexe, migrantes et consommatrices de produits psychoactifs sont tout particulièrement exposées au virus à cause des discriminations qu’elles subissent et qui les éloignent de la prévention, du dépistage et du soin. A travers une série d’affiches adressée à ces femmes, AIDES entend les accompagner dans la prise en main de leur santé.
Parce qu’elles sont victimes d’exclusion, de stigmatisation dans le milieu médical, qu’elles souffrent des lois répressives et inefficaces en cours, notamment en matière de drogues, de travail du sexe ou en termes de politiques migratoires, ces femmes voient leur accès au soin, à la prévention et à la santé entravé.
Dans le monde, les femmes trans ont 14 fois plus de risques de contracter le VIH que les femmes cisgenres, les personnes qui s’injectent des drogues 35 fois plus de risques que les personnes qui ne s’injectent pas et les travailleuses du sexe 30 fois plus de risques que les personnes qui n’exercent pas cette activité. Les personnes migrantes quant à elles, représentaient plus de la moitié des cas de découvertes de séropositivité en France en 2021. Près de la moitié d’entre elles ont été contaminées sur le sol français. De plus, les violences sexuelles subies sur le territoire français par les femmes migrantes d’Afrique subsaharienne multiplient par 4 leur risque d’infection par le VIH.
Pour venir à bout des discriminations amplifiant la vulnérabilité des femmes face au VIH/sida et aux hépatites, AIDES agit pour :
- L’abrogation des politiques publiques répressives à l’égard des femmes déjà marginalisées : migrantes, femmes trans, travailleuses du sexe, usagères de produits psychoactifs ;
- L’inclusion de toutes les femmes dans leur diversité ainsi que la prise en compte de leurs particularités dans les recherches scientifiques sur les traitements thérapeutiques et préventifs ;
- Le financement de campagnes publiques de sensibilisation et de prévention spécifiques à destination des femmes ;
- La valorisation de l’approche communautaire en santé en proposant des offres de dépistage et de soin PAR et POUR les femmes, dans leur diversité.
Un dispositif incarné pour s’adresser aux femmes les plus éloignées de la prévention
Les visuels réalisés à l’occasion du 8 mars par l’association mettent en scène trois militantes de l’association : Anna, Dorcas et Séverine, respectivement femme trans, femme migrante et femme consommatrice de produits psychoactifs, qui incarnent la mobilisation de AIDES par et pour ces publics. Particulièrement exposées aux violences lorsqu’elles s’exposent à visage découvert, les travailleuses du sexe n’ont pu être représentées dans cette campagne. AIDES a cependant tenu à consacrer un flyer aux problématiques qu’elles rencontrent et aux actions menées à leurs côtés.
Protégées par un bouclier et des armes sur lesquels figurent des outils de réduction des risques tels que la Prep, le préservatif externe et la seringue à usage unique, elles illustrent le combat de AIDES mené pour que chaque femme puisse bénéficier d’un accompagnement adapté pour agir pour sa santé, et rappellent que les discriminations font le lit des épidémies.
Anna, Dorcas, Séverine, ainsi que tous-tes les militants-es de AIDES agissent au quotidien avec et auprès des femmes les plus exposées au VIH/sida, en mettant à leur disposition des outils tels que :
- Du matériel de réduction des risques en libre-service (préservatifs, seringues à usage unique…) ;
- Un accompagnement en santé sexuelle, permettant notamment un accès facilité à la Prep ;
- Des espaces de parole libres, pour partager son vécu sans jugement.
Contacts presse
Margot Cherrid
mcherrid@aides.org / 06 10 41 23 86
Benjamin Mottier
bmottier@aides.org