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    L’Actu vue par Remaides : « La moitié des Britanniques sont mal à l'aise à l'idée d'embrasser une personne vivant avec le VIH »

    • Actualité
    • 25.03.2025

     

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    Une campagne de AIDES réalisée par Seronet, l'ancien site de AIDES, pour dénoncer la sérophobie.
    DR

    Par Fred Lebreton

    Spécial Sérophobie : la moitié des Britanniques sont mal à l'aise à l'idée d'embrasser une personne vivant avec le VIH

    Sérophobie. La moitié des adultes britanniques (50 %) seraient mal à l'aise à l'idée d'embrasser une personne vivant avec le VIH, selon un nouveau sondage sur les attitudes du public publié par l'association Terrence Higgins Trust. Explications.

    Ce sondage a été révélé à l’occasion de l'inauguration du jardin d'exposition célébrant les énormes progrès dans la lutte contre le VIH au RHS Chelsea Flower Show à Londres (Royaume-Uni). Le jardin Terrence Higgins Trust Bridge to 2030 Garden réutilise la pierre tombale emblématique, qui était la pièce maîtresse glaçante de la campagne de sensibilisation du gouvernement au plus fort de l’épidémie de VIH/sida en 1987, pour célébrer et faire connaitre les progrès réalisés dans la lutte contre le VIH depuis cette époque. « Il y a près de 40 ans, le message du gouvernement était « [le sida] est une maladie mortelle et il n'existe aucun remède connu ». Bien que cela fût vrai à l'époque, le concepteur de jardins primé Matthew Childs a réutilisé la pierre tombale comme un pont pour emmener les visiteurs du salon dans un voyage, depuis la peur des années 1980 jusqu'à aujourd'hui, où l'on peut vivre une vie longue et en bonne santé avec le VIH », souligne le Terrence Higgins Trust.

    Malheureusement certaines représentations ont la peau dure et un nouveau sondage montre bien le décalage entre les avancées thérapeutiques et les peurs irrationnelles liées au VIH. Ce nouveau sondage, réalisé par YouGov auprès de 2 267 Britanniques, révèle que quatre Britanniques sur dix (41 %) seraient mal à l'aise à l'idée de sortir avec une personne vivant avec le VIH. De plus, seulement 16 % des répondants-es se sentent à l'aise d'avoir des rapports sexuels avec une personne vivant avec le VIH qui suit un traitement efficace. Autre donnée inquiétante, moins d'un quart des adultes britanniques (23 %) connaissent la notion Indétectable = Intransmissible, un fait scientifique connu depuis 2008 et entériné par l’étude Partner depuis 2014. Un peu plus réjouissant, le sondage montre que 61 % des Britanniques savent qu'une personne vivant avec le VIH sous traitement peut avoir la même espérance de vie qu’une personne séronégative en bonne santé, tandis que 38 % sont conscients-es que les femmes vivant avec le VIH peuvent avoir des bébés séronégatifs.