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    Les traitements des hépatites

    • Dossier

    En ce qui concerne les hépatites, la révolution thérapeutique avance ! C’est celle des nouveaux traitements du VHC qui permettent une guérison quasi-systématique, avec un traitement plus court et mieux toléré. L’hépatite B se contrôle bien avec les traitements actuels, similaires au VIH.

    Traitement hépatite C : la guérison pour tous !

    Les nouveaux médicaments antiviraux à action directe (AAD), arrivés en France depuis 2014 sont beaucoup mieux tolérés et surtout peuvent être efficaces pour une guérison en trois mois de cure. A comparer avec la prise des traitements précédents, qui pouvait durer six, douze voire 18 mois !

    Les nouveaux médicaments antiviraux à action directe (AAD), arrivés en France depuis 2014 sont beaucoup mieux tolérés et surtout peuvent être efficaces pour une guérison en trois mois de cure, voire deux mois dans certains cas. A comparer avec la prise des traitements précédents, qui pouvait durer six, douze voire 18 mois !

    Comme tout médicament, ils ne sont cependant pas dénués de potentiels effets indésirables. Mais ils sont bien moindres que ceux malheureusement rapportés avec les précédentes générations de médicament, notamment l’interféron et la ribavirine.

    Depuis novembre 2016, l’accès aux nouveaux traitements, très efficaces, du VHC a été déclaré universel avec un objectif d’éradication de la maladie d’ici 10 ans. C'est-à-dire que toute personne ayant contracté une hépatite C pourra demander et avoir un traitement quasi-immédiatement. En raison du coût très élevé des nouveaux traitements AAD, on avait jusqu’ici circonscrit la prescription de ces nouveaux médicaments aux personnes les plus atteintes, c'est-à-dire co-infectées avec le VIH ou à un stade de fibrose avancé.

    À télécharger

    Guide Vie Positive

    Pour l’hépatite B

    Etant un rétrovirus, comme le VIH, elle se traite par une thérapie comportant des médicaments parfois similaires à ceux utilisés pour ce dernier.

    Aussi, l’hépatite B chronique n’étant pas curable, ce traitement doit être pris à vie. Comme pour les autres hépatites chroniques, il ne faut pas utiliser de médicaments toxiques pour le foie. La très grosse majorité des nouveaux antirétroviraux anti-VIH sont très bien tolérés, même en cas de cirrhose.

    A savoir

    Vaccin

    Il existe un vaccin contre l'hépatite B, remboursé par la Sécurité sociale.

    Co-infection

    La co-infection VIH-VHC n’est pas la simple addition de deux pathologies séparées, mais une pathologie à part entière, du fait des effets croisés entre les virus.

    La co-infection VIH-VHB

    On ne guérit pas de l’hépatite B quand elle devient chronique. Comme le VIH, on doit vivre avec et dans le cas d'une co-infection, avec les deux. En France, 7 % des personnes vivant avec le VIH sont co-infectées par le VHB. La co-infection modifie beaucoup l'évolution de la maladie et la prise en charge. Il faut être encore plus vigilant: l’infection par le VIH accélère l’évolution de l’hépatite B vers la fibrose, la cirrhose et le cancer du foie.

    En cas de cirrhose, à partir d'une certaine charge virale, il faut être traité. Les médicaments anti-VHB ont une action contre le VIH, c’est pourquoi si on traite le VHB, on traite le VIH aussi (sinon, risque de résistances du VIH). On utilise des médicaments agissant en même temps sur les deux virus. Il est absolument contre-indiqué d’arrêter ou d’alléger le traitement quand on a une hépatite B chronique, car il y a un gros risque de rebond de l’hépatite, avec une progression possible vers l’hépatite fulminante et le décès. Pour les deux maladies, le traitement est à vie.

    Co-infection VIH-VHC

    La co-infection VIH-VHC n’est pas la simple addition de deux pathologies séparées, mais une pathologie à part entière, du fait des effets croisés entre les virus.

    En France, 15 % des personnes vivant avec le VIH sont également infectées par le VHC. En revanche, seule une personne vivant avec une hépatite C sur dix vit aussi avec le VIH. Des chiffres qui devraient continuer de baisser avec la progression du traitement pour toutes les personnes infectées par le VHC. En présence du VIH, l’hépatite C évolue plus souvent et plus vite vers des complications graves (mais quand même sur des années). La co-infection était plus difficile à traiter avec la bithérapie classique ribavirine + interféron (efficacité moindre), l’ancienne génération de traitements. Au contraire, les nouvelles molécules AAD semblent aussi efficaces que l’on soit infecté simplement au VHC ou qu’on soit co-infecté avec le VIH.

    Les traitements anti-VIH et anti-VHC peuvent provoquer des effets indésirables et ces effets peuvent se cumuler. Le médecin devra faire un choix de traitements avisé. L’arrivée des AAD montre qu’il est possible de traiter les deux infections (VIH et VHC) sans difficulté majeure, même si certaines adaptations sont parfois nécessaires.

    Si l’on est séropositif au VIH et que l’on se contamine au VHC, si l’hépatite ne se résorbe pas d’elle-même, le médecin peut proposer un traitement de 3 mois par antiviraux directs pour éliminer rapidement l’infection chronique du VHC.

    Le saviez-vous ?

    En France, 7 % des personnes vivant avec le VIH sont co-infectées par le VHB.

    En France, 15 % des personnes vivant avec le VIH sont également infectées par le VHC.

    Idée reçue

    “ Je devrais aller à l’hôpital tous les mois ”

    Pas nécessairement, cela varie généralement entre 3 mois et 1 an, même si, à certains moments, ça peut être plus fréquent (notamment lors des mises sous traitement, pour vérifier que tout se passe bien). Et on peut aussi, parfois, être suivi en médecine de ville.